11 Nov 2015
A la fin de la 30ème session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, le Conseil a voté à majorité la résolution qui mandate pour les deux prochaines années le groupe intergouvernemental de travail à composition non limitée à poursuivre la négociation, à finaliser et présenter un projet de texte de déclaration des Nations unies sur les droits des paysannes et des paysans et autres personnes travaillant en milieu rural.
La résolution a été présentée par le Gouvernement bolivien, l’Equateur, Cuba, l’Afrique du Sud et a été sponsorisée entre autre par la Suisse, le Brésil, l’Erythrée et l’Argentine dans un effort conjoint de toutes les régions pour appuyer l’avancée du processus. En votation finale, seul les Etats-Unis ont voté contre la résolution. Les gouvernements de l’UE se sont abstenus et ont poursuivi leur stratégie de vote en bloc, comme en juin 2014 pour la précédente résolution 26/26. 31 pays ont voté en faveur, 15 se sont abstenus et 1 s’est opposé.*
La Via Campesina, le mouvement international regroupant plus de 180 organisations paysannes à travers le monde et qui représente plus de 200 millions de paysannes et paysans, accompagné du Cetim et de Fian ont donné ainsi une impulsion historique à ce processus en permettant qu’il soit négocié au sein du mécanisme des Nations unies avec pour objectif de combler les lacunes dans la législation sur les droits humains concernant les droits de la population paysanne et des communautés rurales comme les pêcheurs, les peuples nomades, les pastoralistes, les travailleurs ruraux, les sans terres, les femmes rurales et les peuples indigènes. Le projet de texte actuel présenté par la Bolivie en février 2015 et discuté par les Etats membres du Conseil lors du dernier groupe de travail intergouvernemental préconise une déclaration qui contienne un ensemble de droits en vue d'améliorer les conditions de celles et ceux qui produisent 80% des denrées alimentaires dans le monde et vivent dans les zones rurales.
Les jours précédents cette votation, des leaders paysans de différents continents se sont rendus à Genève pour sensibiliser les gouvernements sur les cas croissant d’exclusion, d’accaparement des terres, de répression, de criminalisation dont souffrent les organisations paysannes et les effets dévastateurs provoqués par les produits chimiques sur la santé de la population rurale et paysanne. Parallèlement, de nombreuses activités se sont déroulées dans les capitales pour appuyer le travail réalisé à Genève.
La Via Campesina et ses alliés redoubleront d’efforts pour démontrer qu’il n’existe pas de fossé entre le nord et le sud en ce qui concerne la vulnérabilité des droits de la population paysanne. Ceci vis-à-vis de la réticence de certains Etats du nord à accepter la nécessité d’une telle déclaration. La Via Campesina défend un modèle d’agriculture paysanne tant dans le nord que dans le sud basé sur l’agro-écologie et l’égalité entre paysannes et paysans.
Enfin, La Via Campesina souhaite adresser ses sincères remerciements au Gouvernement de la Bolivie, de l’Afrique du Sud, de l’Equateur et de Cuba pour leurs efforts constant au sein du Conseil des Droits de l’Homme afin de faire avancer cette initiative émanent des mouvements paysans et faisant preuve ainsi d’une gouvernance basée sur le dialogue participatif entre les organisations paysannes, la société civile et les gouvernements.
Lire sur le site viacampesina.org (05/10/2015)
La résolution a été présentée par le Gouvernement bolivien, l’Equateur, Cuba, l’Afrique du Sud et a été sponsorisée entre autre par la Suisse, le Brésil, l’Erythrée et l’Argentine dans un effort conjoint de toutes les régions pour appuyer l’avancée du processus. En votation finale, seul les Etats-Unis ont voté contre la résolution. Les gouvernements de l’UE se sont abstenus et ont poursuivi leur stratégie de vote en bloc, comme en juin 2014 pour la précédente résolution 26/26. 31 pays ont voté en faveur, 15 se sont abstenus et 1 s’est opposé.*
La Via Campesina, le mouvement international regroupant plus de 180 organisations paysannes à travers le monde et qui représente plus de 200 millions de paysannes et paysans, accompagné du Cetim et de Fian ont donné ainsi une impulsion historique à ce processus en permettant qu’il soit négocié au sein du mécanisme des Nations unies avec pour objectif de combler les lacunes dans la législation sur les droits humains concernant les droits de la population paysanne et des communautés rurales comme les pêcheurs, les peuples nomades, les pastoralistes, les travailleurs ruraux, les sans terres, les femmes rurales et les peuples indigènes. Le projet de texte actuel présenté par la Bolivie en février 2015 et discuté par les Etats membres du Conseil lors du dernier groupe de travail intergouvernemental préconise une déclaration qui contienne un ensemble de droits en vue d'améliorer les conditions de celles et ceux qui produisent 80% des denrées alimentaires dans le monde et vivent dans les zones rurales.
Les jours précédents cette votation, des leaders paysans de différents continents se sont rendus à Genève pour sensibiliser les gouvernements sur les cas croissant d’exclusion, d’accaparement des terres, de répression, de criminalisation dont souffrent les organisations paysannes et les effets dévastateurs provoqués par les produits chimiques sur la santé de la population rurale et paysanne. Parallèlement, de nombreuses activités se sont déroulées dans les capitales pour appuyer le travail réalisé à Genève.
La Via Campesina et ses alliés redoubleront d’efforts pour démontrer qu’il n’existe pas de fossé entre le nord et le sud en ce qui concerne la vulnérabilité des droits de la population paysanne. Ceci vis-à-vis de la réticence de certains Etats du nord à accepter la nécessité d’une telle déclaration. La Via Campesina défend un modèle d’agriculture paysanne tant dans le nord que dans le sud basé sur l’agro-écologie et l’égalité entre paysannes et paysans.
Enfin, La Via Campesina souhaite adresser ses sincères remerciements au Gouvernement de la Bolivie, de l’Afrique du Sud, de l’Equateur et de Cuba pour leurs efforts constant au sein du Conseil des Droits de l’Homme afin de faire avancer cette initiative émanent des mouvements paysans et faisant preuve ainsi d’une gouvernance basée sur le dialogue participatif entre les organisations paysannes, la société civile et les gouvernements.
Lire sur le site viacampesina.org (05/10/2015)