19 Sept 2016
La Cour suprême des Etats-Unis a rendu une décision majeure, lundi 27 juin, en réaffirmant avec force le droit des femmes à avorter.
La haute cour statuait sur une loi de 2013 adoptée au Texas (dans le sud du pays) qui impose aux cliniques pratiquant des avortements de posséder un plateau chirurgical digne d’un milieu hospitalier, ce qui a entraîné la fermeture de plusieurs dizaines de centres d’interruption volontaire de grossesse (IVG) en deux ans. Le texte obligeait également les médecins pratiquant des avortements à disposer d’un droit d’admission de leurs patientes dans un hôpital local, mesure qui, appliquée à la lettre, obligeait la mise à disposition quasi impossible de dizaines de lits supplémentaires chaque jour dans les dispensaires.
RESTRICTIONS DANS DE NOMBREUX ETATS
De telles mesures sont illégales au regard du droit des femmes à avorter aux Etats-Unis a rappelé la Cour suprême dans sa décision de lundi. Cet arrêt, rendu à la majorité de cinq juges contre trois, représente une victoire emblématique pour les militants du droit à l’IVG, à l’heure où de nombreux Etats prennent des décisions qui visent à grignoter les contours de la décision « Roe v. Wade », qui a légalisé l’avortement en 1973.
Ces restrictions au droit à l’avortement prennent de multiples formes : interdiction des méthodes médicales les plus courantes ; délais d’attente rallongés imposés aux femmes ; réduction draconienne de la période autorisée pour une IVG ; complications administratives visant les médecins pratiquant des avortements ; pressions psychologiques de pseudo-centres d’avortement ; octroi de la personnalité juridique à un fœtus dès sa conception, etc. Dans certaines régions des Etats-Unis, des femmes disent devoir faire plusieurs centaines de kilomètres pour avorter.
IMPACT ÉLECTORAL
Cette décision, qui est un revers pour les républicains, ne manque pas de poids en pleine année électorale. Dans un tweet, Hillary Clinton a déclaré que cette décision de la Cour suprême était une « victoire pour les femmes au Texas et à travers les Etats-Unis » ajoutant : « Avorter en sécurité devrait être un droit pas seulement sur le papier, mais aussi dans la réalité. »
Elle poursuit : « Le combat pour le droit à l’avortement n’est pas fini. Le prochain président devra protéger la santé des femmes. Les femmes ne seront pas punies pour avoir exercé leurs droits élémentaires. »
La candidate démocrate y fait directement référence aux propos de Donald Trump, qui sera son adversaire républicain lors de la présidentielle de novembre, qui avait déclaré, en mars, que les femmes se faisant avorter devraient encourir « une forme de punition ». Le milliardaire s’était immédiatement rétracté.
A lire sur lemonde.fr (27/06/2016)
La haute cour statuait sur une loi de 2013 adoptée au Texas (dans le sud du pays) qui impose aux cliniques pratiquant des avortements de posséder un plateau chirurgical digne d’un milieu hospitalier, ce qui a entraîné la fermeture de plusieurs dizaines de centres d’interruption volontaire de grossesse (IVG) en deux ans. Le texte obligeait également les médecins pratiquant des avortements à disposer d’un droit d’admission de leurs patientes dans un hôpital local, mesure qui, appliquée à la lettre, obligeait la mise à disposition quasi impossible de dizaines de lits supplémentaires chaque jour dans les dispensaires.
RESTRICTIONS DANS DE NOMBREUX ETATS
De telles mesures sont illégales au regard du droit des femmes à avorter aux Etats-Unis a rappelé la Cour suprême dans sa décision de lundi. Cet arrêt, rendu à la majorité de cinq juges contre trois, représente une victoire emblématique pour les militants du droit à l’IVG, à l’heure où de nombreux Etats prennent des décisions qui visent à grignoter les contours de la décision « Roe v. Wade », qui a légalisé l’avortement en 1973.
Ces restrictions au droit à l’avortement prennent de multiples formes : interdiction des méthodes médicales les plus courantes ; délais d’attente rallongés imposés aux femmes ; réduction draconienne de la période autorisée pour une IVG ; complications administratives visant les médecins pratiquant des avortements ; pressions psychologiques de pseudo-centres d’avortement ; octroi de la personnalité juridique à un fœtus dès sa conception, etc. Dans certaines régions des Etats-Unis, des femmes disent devoir faire plusieurs centaines de kilomètres pour avorter.
IMPACT ÉLECTORAL
Cette décision, qui est un revers pour les républicains, ne manque pas de poids en pleine année électorale. Dans un tweet, Hillary Clinton a déclaré que cette décision de la Cour suprême était une « victoire pour les femmes au Texas et à travers les Etats-Unis » ajoutant : « Avorter en sécurité devrait être un droit pas seulement sur le papier, mais aussi dans la réalité. »
Elle poursuit : « Le combat pour le droit à l’avortement n’est pas fini. Le prochain président devra protéger la santé des femmes. Les femmes ne seront pas punies pour avoir exercé leurs droits élémentaires. »
La candidate démocrate y fait directement référence aux propos de Donald Trump, qui sera son adversaire républicain lors de la présidentielle de novembre, qui avait déclaré, en mars, que les femmes se faisant avorter devraient encourir « une forme de punition ». Le milliardaire s’était immédiatement rétracté.
A lire sur lemonde.fr (27/06/2016)