L’Espagne annule un contrat d’armement avec une entreprise israélienne

Le gouvernement espagnol a annoncé, ce jeudi, l’annulation d’un contrat passé avec une société israélienne. L’Espagne devait acquérir des munitions pour une valeur de 6,8 millions d’euros, à la société israélienne « Guardian Defense and Homeland Security S.A. ».

Un contrat qui avait provoqué de vives tensions au sein de la coalition de gauche au pouvoir. Finalement, le gouvernement espagnol recul. Ce jeudi, l’Espagne a décidé d’annuler un contrat d’armement d’une valeur de 6,8 millions d’euros avec une entreprise israélienne.

Le Parti socialiste du Premier ministre, Pedro Sánchez, et son allié de la gauche radicale Sumar « sont fermement engagés avec la cause palestinienne », indiquait une source gouvernementale pour expliquer cette décision.

De l’armement destiné à la Garde civile


En octobre, le ministère espagnol de l’Intérieur avait attribué un contrat, d’une valeur de 6,8 millions d’euros, à la société israélienne « Guardian Defense and Homeland Security S.A. » pour l’achat de munitions de calibre 9 mm destinées à diverses unités de la Garde civile.

Mais ce marché contredisait l’engagement de Madrid de ne pas conclure le moindre contrat d’armement avec Israël, qu’il s’agisse d’achat ou de vente.

Le gouvernement espagnol, qui a reconnu en mai dernier l’État de Palestine, a fait de son soutien à la cause palestinienne l’un des axes de sa politique étrangère et entretient des relations exécrables avec le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu.

« Depuis le 7 octobre 2023, l’Espagne n’achète ni ne vend d’armement aux entreprises israéliennes et ne le fera pas non plus à l’avenir », ont précisé les sources. Une date qui marque l’attaque sans précédent en territoire israélien du mouvement islamiste palestinien Hamas qui fit 1 218 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.

Cette attaque avait conduit à des représailles militaires israéliennes dans la bande de Gaza qui ont coûté la vie à ce jour à plus de 51 000 Palestiniens, dont une majorité de civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, qui ne précise toutefois pas le nombre de combattants figurant dans ce total.

Par La Provence (avec AFP) (publié le 25/04/25)

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