13 Juin 2019
« Je ne voyais plus de perspective dans l’agriculture conventionnelle. Des rencontres et des visites d’autres exploitations m’ont convaincu d’abandonner la chimie » : Frédéric Piot explique ainsi les raisons de sa conversion à l’agriculture biologique.
Après s’être déjà posé la question en 2009, avant de refuser l’obstacle, il a finalement sauté le pas en 2015. Un choix radical négocié par ce quinquagénaire, propriétaire de la ferme d’Egreville à Saint-Germain-Laxis, en Seine-et-Marne.
Sur 230 hectares, il produisait blé, colza et orge. L’exemple même de l’exploitation céréalière d’Ile-de-France. « Nous sommes passés à une dizaine de cultures, comme la luzerne, les lentilles, le soja ou le pois, mais aussi à des cultures valorisées comme le blé, l’orge ou le maïs et nous relançons la betterave. On revient en gros à ce que faisaient nos grands-parents. Et quitte à revenir à avant, nous avons réintroduit l’élevage avec un atelier de poules pondeuses et un troupeau de vaches à viande », explique M. Piot avant d’ajouter qu’il a aussi une vingtaine de chevaux en pension. « Il faut prendre du plaisir à notre métier, mais aussi en vivre », lâche-t-il.
Un exemple de conversion marquant du fait de la taille de son exploitation, mais qui n’est pas un cas isolé. Le bataillon des agriculteurs prêts à jeter aux orties engrais de synthèse et produits phytosanitaires chimiques n’a jamais été aussi important qu’en 2018.
Selon les chiffres publiés mardi 4 juin par l’Agence Bio, 5 000 exploitations supplémentaires sont venues grossir les rangs de l’agriculture biologique, portant leur nombre, en net, à 41 623. Un niveau de recrutement record. Désormais, 9,5 % des fermes françaises sont certifiées bio. En termes de surface, un seuil a aussi été franchi avec le passage du cap des 2 millions d’hectares cultivés selon des principes respectueux de l’environnement. Ce qui représente 7,5 % de la surface agricole utile (SAU) française.
Par Laurence Girard (publié le 04/06/2019)
A lire sur le site Le Monde
Après s’être déjà posé la question en 2009, avant de refuser l’obstacle, il a finalement sauté le pas en 2015. Un choix radical négocié par ce quinquagénaire, propriétaire de la ferme d’Egreville à Saint-Germain-Laxis, en Seine-et-Marne.
Sur 230 hectares, il produisait blé, colza et orge. L’exemple même de l’exploitation céréalière d’Ile-de-France. « Nous sommes passés à une dizaine de cultures, comme la luzerne, les lentilles, le soja ou le pois, mais aussi à des cultures valorisées comme le blé, l’orge ou le maïs et nous relançons la betterave. On revient en gros à ce que faisaient nos grands-parents. Et quitte à revenir à avant, nous avons réintroduit l’élevage avec un atelier de poules pondeuses et un troupeau de vaches à viande », explique M. Piot avant d’ajouter qu’il a aussi une vingtaine de chevaux en pension. « Il faut prendre du plaisir à notre métier, mais aussi en vivre », lâche-t-il.
Un exemple de conversion marquant du fait de la taille de son exploitation, mais qui n’est pas un cas isolé. Le bataillon des agriculteurs prêts à jeter aux orties engrais de synthèse et produits phytosanitaires chimiques n’a jamais été aussi important qu’en 2018.
Selon les chiffres publiés mardi 4 juin par l’Agence Bio, 5 000 exploitations supplémentaires sont venues grossir les rangs de l’agriculture biologique, portant leur nombre, en net, à 41 623. Un niveau de recrutement record. Désormais, 9,5 % des fermes françaises sont certifiées bio. En termes de surface, un seuil a aussi été franchi avec le passage du cap des 2 millions d’hectares cultivés selon des principes respectueux de l’environnement. Ce qui représente 7,5 % de la surface agricole utile (SAU) française.
Par Laurence Girard (publié le 04/06/2019)
A lire sur le site Le Monde