25 Juin 2013
L'ancien président du Conseil italien a été reconnu coupable d'avoir eu des relations sexuelles rémunérées avec une mineure. Mais l'appel est suspensif.
Sept ans de prison ferme et interdit de tout mandat public à vie. Silvio Berlusconi a été condamné, lundi 24 juin, dans l'affaire du "Rubygate". Le tribunal de Milan l'a reconnu coupable d'avoir payé une mineure pour avoir une relation sexuelle. Toutefois, cette peine est suspendue aux recours que peut déposer l'ex-chef du gouvernement italien.
"Encore une fois, j'entends résister à cette persécution, parce que je suis absolument innocent", a réagi Silvio Berlusconi dans un communiqué. "Une sentence incroyable a été émise, d'une violence jamais vue auparavant, en vue de m'éliminer de la vie politique de ce pays", a-t-il poursuivi.
Francetv info fait le point sur cette affaire et sur l'avenir du Cavaliere.
Qu'est-ce le Rubygate ?
L'ancien président du Conseil italien était poursuivi pour incitation à la prostitution de mineure et pour abus de pouvoir. Silvio Berlusconi est accusé d'avoir eu des relations sexuelles tarifées avec Karima El Mahroug, dite "Ruby", alors que celle-ci était encore mineure, en 2010, lors de soirées libertines surnommées "bunga bunga". Il lui est également reproché d'avoir fait pression sur des fonctionnaires de police pour la faire libérer, alors qu'elle avait été interpellée pour un vol. Il aurait prétendu à l'époque qu'elle était la petite-fille d'Hosni Moubarak, l'ancien président égyptien.
Le parquet avait requis six ans de prison et l'inéligibilité à vie. Le tribunal l'a finalement reconnu coupable dans les deux volets de l'affaire et est allé au-delà des réquisitions. Ce verdict arrive au terme d'une procédure de deux ans à l'encontre du Cavaliere. Les trois magistrates qui jugeaient Silvio Berlusconi depuis l'ouverture du procès en avril 2011 ont également décidé la transmission des actes de procédure au parquet, en lui demandant d'enquêter sur de possibles fausses déclarations faites par certains témoins pendant le procès.
Une trentaine de jeunes femmes qui fréquentaient les soirées organisées dans la villa de Silvio Berlusconi à Arcore, près de Milan, avaient défilé à la barre, contredisant leurs déclarations faites selon des enregistrements d'écoutes téléphoniques. Elles juraient avoir participé à des dîners élégants, joyeux et arrosés, mais qui n'étaient absolument pas des orgies.
Va-t-il aller en prison ?
C'est peu probable. Agé de 76 ans, Silvio Berlusconi n'a pas épuisé tous les recours, car il ne s'agit là que d'une condamnation en première instance. Ces condamnations ne seront donc effectives qu'une fois que l'accusé aura exercé tous les recours possibles (en appel, en cassation…). D'autre part, l'ancien président du Conseil italien "est un habitué des tribunaux, et un orfèvre dans l'art de ralentir le cours d'une justice qui s'acharne contre lui", comme le souligne Slate.
Le Cavaliere a déjà été condamné en appel le 8 mai à un an de prison et une interdiction d'exercer toute fonction publique pendant cinq ans pour fraude fiscale dans l'affaire Mediaset. Là aussi, Berlusconi n'a pas épuisé tous les recours et doit se pourvoir en cassation – un pourvoi suspendrait automatiquement l'application de la sentence.
Enfin, Silvio Berlusconi a écopé d'un an de prison, le 7 mars, pour "violation du secret de l'instruction", dans le procès du rachat de la banque Unipol. Dans cette affaire également, l'ancien président du Conseil a annoncé son intention de faire appel. La saga judiciaire de Silvio Berlusconi, bien souvent entre acquittements et prescriptions, comme le montre cette chronologie du Huffington Post, est donc loin d'être terminée.
Lire l'article sur le site de Francetvinfo (28/06/2013)
Sept ans de prison ferme et interdit de tout mandat public à vie. Silvio Berlusconi a été condamné, lundi 24 juin, dans l'affaire du "Rubygate". Le tribunal de Milan l'a reconnu coupable d'avoir payé une mineure pour avoir une relation sexuelle. Toutefois, cette peine est suspendue aux recours que peut déposer l'ex-chef du gouvernement italien.
"Encore une fois, j'entends résister à cette persécution, parce que je suis absolument innocent", a réagi Silvio Berlusconi dans un communiqué. "Une sentence incroyable a été émise, d'une violence jamais vue auparavant, en vue de m'éliminer de la vie politique de ce pays", a-t-il poursuivi.
Francetv info fait le point sur cette affaire et sur l'avenir du Cavaliere.
Qu'est-ce le Rubygate ?
L'ancien président du Conseil italien était poursuivi pour incitation à la prostitution de mineure et pour abus de pouvoir. Silvio Berlusconi est accusé d'avoir eu des relations sexuelles tarifées avec Karima El Mahroug, dite "Ruby", alors que celle-ci était encore mineure, en 2010, lors de soirées libertines surnommées "bunga bunga". Il lui est également reproché d'avoir fait pression sur des fonctionnaires de police pour la faire libérer, alors qu'elle avait été interpellée pour un vol. Il aurait prétendu à l'époque qu'elle était la petite-fille d'Hosni Moubarak, l'ancien président égyptien.
Le parquet avait requis six ans de prison et l'inéligibilité à vie. Le tribunal l'a finalement reconnu coupable dans les deux volets de l'affaire et est allé au-delà des réquisitions. Ce verdict arrive au terme d'une procédure de deux ans à l'encontre du Cavaliere. Les trois magistrates qui jugeaient Silvio Berlusconi depuis l'ouverture du procès en avril 2011 ont également décidé la transmission des actes de procédure au parquet, en lui demandant d'enquêter sur de possibles fausses déclarations faites par certains témoins pendant le procès.
Une trentaine de jeunes femmes qui fréquentaient les soirées organisées dans la villa de Silvio Berlusconi à Arcore, près de Milan, avaient défilé à la barre, contredisant leurs déclarations faites selon des enregistrements d'écoutes téléphoniques. Elles juraient avoir participé à des dîners élégants, joyeux et arrosés, mais qui n'étaient absolument pas des orgies.
Va-t-il aller en prison ?
C'est peu probable. Agé de 76 ans, Silvio Berlusconi n'a pas épuisé tous les recours, car il ne s'agit là que d'une condamnation en première instance. Ces condamnations ne seront donc effectives qu'une fois que l'accusé aura exercé tous les recours possibles (en appel, en cassation…). D'autre part, l'ancien président du Conseil italien "est un habitué des tribunaux, et un orfèvre dans l'art de ralentir le cours d'une justice qui s'acharne contre lui", comme le souligne Slate.
Le Cavaliere a déjà été condamné en appel le 8 mai à un an de prison et une interdiction d'exercer toute fonction publique pendant cinq ans pour fraude fiscale dans l'affaire Mediaset. Là aussi, Berlusconi n'a pas épuisé tous les recours et doit se pourvoir en cassation – un pourvoi suspendrait automatiquement l'application de la sentence.
Enfin, Silvio Berlusconi a écopé d'un an de prison, le 7 mars, pour "violation du secret de l'instruction", dans le procès du rachat de la banque Unipol. Dans cette affaire également, l'ancien président du Conseil a annoncé son intention de faire appel. La saga judiciaire de Silvio Berlusconi, bien souvent entre acquittements et prescriptions, comme le montre cette chronologie du Huffington Post, est donc loin d'être terminée.
Lire l'article sur le site de Francetvinfo (28/06/2013)