27 Fév 2023
L’ex-producteur star d’Hollywood Harvey Weinstein a été condamné jeudi à 16 ans de prison à Los Angeles pour viol et agressions sexuelles commis en 2013 sur une mannequin européenne dans un hôtel de Beverly Hills.
Pour ces faits commis dans un hôtel de Beverly Hills, l’ancien «roi» du cinéma de 70 ans, producteur de grands succès primés comme «Pulp Fiction», encourait jusqu’à 18 ans de prison.
Il risque ainsi de finir ses jours derrière les barreaux, car il purge déjà une peine de 23 ans d’emprisonnement après sa condamnation à New York en 2020 pour des faits similaires et dont il a fait appel.
Avant l’annonce même de sa peine, Harvey Weinstein avait annoncé souhaiter faire appel de sa condamnation à Los Angeles.
Ce deuxième procès pour M. Weinstein, dont la chute en 2017 a libéré la parole de nombreuses femmes et engendré le mouvement #MeToo, a vu quatre femmes témoigner de manière anonyme contre lui.
Pendant plusieurs semaines d’une audience âpre et éprouvante, parfois interrompue par les sanglots des plaignantes, elles ont accusé l’ancien titan d’Hollywood de les avoir contraintes à des relations sexuelles dans des hôtels de Beverly Hills et de Los Angeles entre 2004 et 2013.
L’accusation avait dépeint M. Weinstein comme un ogre tout-puissant, un «prédateur» dont la mainmise sur Hollywood -- les films qu’il a produits ont reçu plus de 330 nominations aux Oscars et 81 statuettes -- a longtemps empêché ses victimes de parler, par peur de répercussions sur leur carrière.
Ses avocats se sont eux employés à jeter le doute sur la parole des quatre plaignantes, en soulignant notamment l’absence d’éléments médico-légaux pour étayer leurs récits.
Dommages-intérêts
Le procès s’est soldé par un verdict partagé. Les jurés ont déclaré M. Weinstein coupable de toutes les accusations portées par la mannequin européenne.
Ils l’ont en revanche déclaré non coupable concernant celles d’une deuxième femme, et n’ont pas formulé de verdict concernant les allégations portées par les deux autres.
Après la condamnation de l’ex-producteur au pénal, la mannequin, reconnue comme victime à l’issue du procès a déposé plainte début février devant un tribunal de Los Angeles, afin d’obtenir des dommages-intérêts au civil.
Consultée par l’AFP, cette plainte ne spécifie pas le montant réclamé. Elle insiste sur la «souffrance physique et mentale» provoquée par le viol et les agressions sexuelles subies.
En 2021, un accord au civil avait attribué 17 millions de dollars à plusieurs dizaines de femmes accusant l’ancien producteur, mais cette femme n’en faisait pas partie.
Les rumeurs concernant le comportement de M. Weinstein circulaient depuis des années à Hollywood. Le scandale a finalement éclaté en 2017, grâce à des enquêtes de presse compilant de multiples accusations, qui ont entraîné le mouvement #MeToo.
Depuis, près de 90 femmes, dont Angelina Jolie, Gwyneth Paltrow et Rosanna Arquette, ont accusé Harvey Weinstein de harcèlement, d’agressions sexuelles ou de viols.
Mais le délai de prescription a été dépassé dans nombre de ces affaires, qui remontent pour certaines jusqu’à 1977.
Outre ses déboires judiciaires aux Etats-Unis, l’ex-producteur est également inculpé au Royaume-Uni pour des agressions sexuelles qui remonteraient à 1996.
Par Belga (publié le 23/02/2023)
A lire sur le site Le Soir
Pour ces faits commis dans un hôtel de Beverly Hills, l’ancien «roi» du cinéma de 70 ans, producteur de grands succès primés comme «Pulp Fiction», encourait jusqu’à 18 ans de prison.
Il risque ainsi de finir ses jours derrière les barreaux, car il purge déjà une peine de 23 ans d’emprisonnement après sa condamnation à New York en 2020 pour des faits similaires et dont il a fait appel.
Avant l’annonce même de sa peine, Harvey Weinstein avait annoncé souhaiter faire appel de sa condamnation à Los Angeles.
Ce deuxième procès pour M. Weinstein, dont la chute en 2017 a libéré la parole de nombreuses femmes et engendré le mouvement #MeToo, a vu quatre femmes témoigner de manière anonyme contre lui.
Pendant plusieurs semaines d’une audience âpre et éprouvante, parfois interrompue par les sanglots des plaignantes, elles ont accusé l’ancien titan d’Hollywood de les avoir contraintes à des relations sexuelles dans des hôtels de Beverly Hills et de Los Angeles entre 2004 et 2013.
L’accusation avait dépeint M. Weinstein comme un ogre tout-puissant, un «prédateur» dont la mainmise sur Hollywood -- les films qu’il a produits ont reçu plus de 330 nominations aux Oscars et 81 statuettes -- a longtemps empêché ses victimes de parler, par peur de répercussions sur leur carrière.
Ses avocats se sont eux employés à jeter le doute sur la parole des quatre plaignantes, en soulignant notamment l’absence d’éléments médico-légaux pour étayer leurs récits.
Dommages-intérêts
Le procès s’est soldé par un verdict partagé. Les jurés ont déclaré M. Weinstein coupable de toutes les accusations portées par la mannequin européenne.
Ils l’ont en revanche déclaré non coupable concernant celles d’une deuxième femme, et n’ont pas formulé de verdict concernant les allégations portées par les deux autres.
Après la condamnation de l’ex-producteur au pénal, la mannequin, reconnue comme victime à l’issue du procès a déposé plainte début février devant un tribunal de Los Angeles, afin d’obtenir des dommages-intérêts au civil.
Consultée par l’AFP, cette plainte ne spécifie pas le montant réclamé. Elle insiste sur la «souffrance physique et mentale» provoquée par le viol et les agressions sexuelles subies.
En 2021, un accord au civil avait attribué 17 millions de dollars à plusieurs dizaines de femmes accusant l’ancien producteur, mais cette femme n’en faisait pas partie.
Les rumeurs concernant le comportement de M. Weinstein circulaient depuis des années à Hollywood. Le scandale a finalement éclaté en 2017, grâce à des enquêtes de presse compilant de multiples accusations, qui ont entraîné le mouvement #MeToo.
Depuis, près de 90 femmes, dont Angelina Jolie, Gwyneth Paltrow et Rosanna Arquette, ont accusé Harvey Weinstein de harcèlement, d’agressions sexuelles ou de viols.
Mais le délai de prescription a été dépassé dans nombre de ces affaires, qui remontent pour certaines jusqu’à 1977.
Outre ses déboires judiciaires aux Etats-Unis, l’ex-producteur est également inculpé au Royaume-Uni pour des agressions sexuelles qui remonteraient à 1996.
Par Belga (publié le 23/02/2023)
A lire sur le site Le Soir