Rapport de l’UNRWA: Le siège de Gaza est illégal et viole le droit humanitaire
Un rapport émis par l’Office de Secours et de Travaux des Nations Unies pour les Réfugiés de Palestine au Proche Orient (UNRWA) a confirmé la grave détérioration sous divers aspects de la vie à Gaza, conséquence du siège continu imposé par Israël à la Bande durant les dix dernières années.Le rapport a fait la liste des impacts négatifs du siège sur les secteurs de la santé et de l’éducation, ainsi que sur la liberté de circulation et sur les conditions de vie des Gazaouis. Il a également mentionné la détérioration avancée des infrastructures médicales censées fournir les soins de santé nécessaires aux Gazaouis.

Déclin des conditions de santé

Le rapport a dit : «Des années de déclin socio-économique, de conflit et de blocus ont laissé le secteur de la santé dans la Bande de Gaza manquer d’infrastructures matérielles adéquates et d’opportunités suffisantes pour la formation médicale des personnels de santé.»

«Les installations sont surchargées et le service est souvent interrompu par des coupures de courant. Ces problèmes finissent par mettre en danger la santé de la population qui est déjà de plus en plus menacée.»

Le rapport a mis en garde sur le fait que Gaza a besoin de 800 lits d’hôpital supplémentaires, de 1.000 médecins et 2.000 infirmières de plus d’ici 2020 pour maintenir le niveau actuel des services.

«Fin 2015, le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires notait une augmentation des demandes de sortie de Gaza pour raisons médicales, mais une baisse de délivrance des permis de sortie.»

Restrictions de circulation

Le rapport a aussi établi que «Israël ne fait pas qu’imposer des restrictions dans les voyages à l’étranger, mais aussi pour les Palestiniens qui circulent vers ou à l’intérieur de la Cisjordanie, empêchant sévèrement les gens, et spécialement les jeunes, de poursuivre leurs études ou d’essayer de trouver du travail, les familles de rendre visite à leurs parents et les patients de rechercher un traitement médical».

«Ces restrictions ont réduit l’accès aux nécessités vitales, aux services essentiels et au logement, ont démembré la vie familiale, et sapé les espoirs de la population en un avenir sûr et prospère.»

On dit que le passage d’Erez, situé un nord de la Bande de Gaza, est maintenant le seul passage possible entre Israël et Gaza pour la circulation des gens. La politique israélienne autorise techniquement la circulation d’un nombre limité de voyageurs autorisés, dont les cas médicaux et humanitaires.

«Les résidents de la Bande de Gaza sont obligés d’obtenir individuellement les permis de sortie vers Israël. Le permis est délivré par les responsables de l’armée plutôt que par le ministère de l’Intérieur, et la politique d’Israël consiste à ne pas autoriser l’entrée des résidents de la Bande de Gaza, sauf pour des cas humanitaires extrêmes et exceptionnels », a ajouté le rapport.»

Siège illégal

Le rapport de l’ONU a également déclaré que le conflit récurrent et le blocus illégal imposé par Israël, par la terre, l’air et la mer, qui entre dans sa dixième année en juin 2016, demeurent la cause principale de la crise socio-économique et psychologique à Gaza.

«Les restrictions de circulation pour les gens et les marchandises continuent de punir collectivement la population civile, affectant tous les aspects de la vie à Gaza», a expliqué le rapport.

Le siège «sape l’économie locale et menace la jouissance de la plupart des droits fondamentaux, violant de manière évidente les obligations juridiques d’Israël envers le droit humanitaire international».

Le rapport complet est ici (http://www.unrwa.org/newsroom/emergency-reports/gaza-situation-report-147).

Par IMECM (18/06/2016)

Lire sur le site Agence Médias Palestine (24/06/2016)