«TTIP Game Over, round 2»: 800 affiches remplacent les pubs dans les stations de métro et de tram
Après le remplacement, hier, de 80 affiches destinées à des multinationales, l’action de cette nuit se veut encore plus forte, avec dix fois plus d’encarts visés, cette fois dans le métro et le tram de la capitale. Plus de 60 stations ont vu leurs panneaux JCDecaux réquisistionnés par des posters d’information des militants anti-TTIP.

Le round 2 de TTIP Game Over commence fort avec deux actions en autant de jours. Hier, 80 panneaux publicitaires avaient été détournés contre les multinationales qui profiteraient largement des accords avec les USA et le Canada.

TTIP Game Over, qui entame son deuxième plan d’action (après le premier round lors des négociations de juillet sur le TTIP), n’organise pas ces actions: elles sont menées par des groupes d’activistes qui bénéficient de la logistique de la plateforme anti-TTIP. Ces actes de désobéissance civile pouraient bien se multiplier, car ce moyen d’action est considéré par la plateforme comme pertinent, légitime et nécessaire «dès lors que la Commission européenne et les gouvernements nationaux s’entêtent à soutenir ces traités».

Un des membres du collectif «C’est pas nous, c’est eux» explique: «Nous avons souhaité mener une action informative de grande ampleur, en se réappropriant les espaces publicitaires. Il faut continuer à faire du TTIP et du CETA des véritables enjeux de débat démocratique. Une étude a montré que les citoyens belges qui connaissent les enjeux des traités partagent largement les préoccupations mises en avant par la société civile. La logique de ces traités de libre-échange est une menace pour nos services publics, pour l’environnement et pour nos normes sociales. C’est ce que nous avons voulu rappeler.». Et une autre de rajouter: «Nous affirmons que ce dont nous avons besoin ce n’est pas plus de publicité sur les murs de nos villes, mais plus d’espace d’expression citoyenne. Ce n’est pas plus de marché mais plus de démocratie. La saga de la signature du CETA, avec ses ultimatums, ses pressions, ses textes votés en 24h et une impossibilité de toucher au texte en est un bel exemple. L’intérêt des multinationales et des populations sont rarement compatibles!»

A lire sur lavenir.net (03/11/2016)