04 Avr 2022
Depuis plus de dix jours, l’enseigne allemande de supermarchés Lidl est sous le feu des critiques en Grèce. Le 12 février, une retraitée de 70 ans, en proie à de grandes difficultés financières, est arrêtée par un agent de sécurité en train de voler. Elle avait caché dans son sac de la viande et du fromage pour un montant de 40 euros. Plusieurs clients présents lors de la scène se proposent de régler la somme, mais le gérant du magasin appelle la police et elle est emmenée au commissariat.
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Interrogée par la chaîne de télévision Open, la septuagénaire a expliqué qu’elle voulait « juste préparer un bon repas à ses deux enfants » et qu’elle regrettait son acte. « Avec 800 euros de retraite par mois, je dépense 400 euros rien que pour mes problèmes de santé et il ne me reste même pas 100 euros pour me nourrir », ajoute-t-elle. Elle doit également rembourser le prêt de son logement, et plusieurs voisins interviewés par la chaîne Open attestent qu’« elle a souvent faim ». L’incident relayé par plusieurs médias a déclenché une campagne d’indignation sur les réseaux sociaux où le hashtag #cancellidl s’est propagé tout comme les appels au boycott.
Une intervention du ministère
Plusieurs supermarchés ont également été vandalisés : « Encore en 2022, dans un pays occidental, notre combat principal doit être que personne ne soit dans la nécessité de voler pour se nourrir », souligne ainsi le collectif anarchiste Rouvikonas, revendiquant d’avoir saccagé un établissement. Dans un communiqué, le discounteur allemand tente de calmer le jeu : « Le récent incident survenu nous attriste profondément. Le directeur de la succursale était obligé de suivre toutes les étapes nécessaires en cas d’activité criminelle. Mais la direction de l’entreprise veillera à ce qu’il se termine ici. » A la suite de l’intervention du ministère du développement, le 17 janvier, l’enseigne a finalement retiré sa plainte contre la retraitée.
La chaîne de supermarchés avait déjà été critiquée sur l’île de Lesbos, où un magasin se trouve à proximité d’un camp de réfugiés. Le directeur avait établi deux files, l’une pour les Grecs et l’autre pour les migrants, ce qui avait été dénoncé sur les réseaux sociaux.
L’indice des prix à la consommation en Grèce témoigne d’une augmentation de 6,2 % en janvier sur un an
Pour le quotidien communiste Rizospastis, « cet incident montre la dure réalité vécue par les couches ouvrières et populaires de la société à cause des hausses de prix et des salaires qui restent bas ». « Au fur et à mesure que l’inflation et les hausses de prix gagnent du terrain », le nombre d’histoires de ce type risque de se multiplier, souligne aussi le journal de gauche Avgi...
Par Marina Rafenberg (publié le 01/03/2022)
A lire sur le site Le Monde
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Interrogée par la chaîne de télévision Open, la septuagénaire a expliqué qu’elle voulait « juste préparer un bon repas à ses deux enfants » et qu’elle regrettait son acte. « Avec 800 euros de retraite par mois, je dépense 400 euros rien que pour mes problèmes de santé et il ne me reste même pas 100 euros pour me nourrir », ajoute-t-elle. Elle doit également rembourser le prêt de son logement, et plusieurs voisins interviewés par la chaîne Open attestent qu’« elle a souvent faim ». L’incident relayé par plusieurs médias a déclenché une campagne d’indignation sur les réseaux sociaux où le hashtag #cancellidl s’est propagé tout comme les appels au boycott.
Une intervention du ministère
Plusieurs supermarchés ont également été vandalisés : « Encore en 2022, dans un pays occidental, notre combat principal doit être que personne ne soit dans la nécessité de voler pour se nourrir », souligne ainsi le collectif anarchiste Rouvikonas, revendiquant d’avoir saccagé un établissement. Dans un communiqué, le discounteur allemand tente de calmer le jeu : « Le récent incident survenu nous attriste profondément. Le directeur de la succursale était obligé de suivre toutes les étapes nécessaires en cas d’activité criminelle. Mais la direction de l’entreprise veillera à ce qu’il se termine ici. » A la suite de l’intervention du ministère du développement, le 17 janvier, l’enseigne a finalement retiré sa plainte contre la retraitée.
La chaîne de supermarchés avait déjà été critiquée sur l’île de Lesbos, où un magasin se trouve à proximité d’un camp de réfugiés. Le directeur avait établi deux files, l’une pour les Grecs et l’autre pour les migrants, ce qui avait été dénoncé sur les réseaux sociaux.
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Par Marina Rafenberg (publié le 01/03/2022)
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