04 Nov 2024
Deux anciens policiers ont été condamnés à 78 ans et 59 ans de prison pour l’assassinat en 2018 de Marielle Franco, une conseillère municipale noire, militante LGBT+, adversaire des milices armées, ainsi que de son chauffeur. L’enquête se poursuit cependant.
RioRio de Janeiro (Brésil).– « La justice est parfois lente, stupide et injuste, mais elle arrive, y compris pour ceux, qui comme les accusés, pensent qu’ils seront toujours impunis », conclut la juge Lucia Glioche, qui poursuit : « Vous êtes condamnés à 78 ans 9 mois de réclusion pour l’accusé Ronnie, 59 ans et 8 mois pour l’accusé Elcio ».
En entendant le verdict, les proches des deux victimes se prennent dans les bras et pleurent longuement au milieu des vivats de la salle bondée. L’émotion est à la hauteur de l’attente. Il aura fallu attendre six ans, sept mois et dix-sept jours pour arriver à cette sentence.
La veille, la première journée du procès s’était étirée sur treize heures. Une épreuve pour les familles qui en ressortent les traits tirés et les yeux rougis. Derrière les vitres antibruit qui séparent la salle du tribunal de Rio de Janeiro de l’estrade où se trouvent les familles, les proches et la presse venue en grand nombre, la ministre de l’Égalité raciale Anielle Franco, sœur de Marielle, sanglote bruyamment et pendant un long moment sur l’épaule de Luyara, fille de la victime.
Entendre un audio sur Whatsapp de sa sœur, tout enjouée et heureuse, la fait craquer. « C’est un jour difficile. C’était vraiment dur de se rappeler tout cela, voir exactement comme tout a été organisé », lâche Luyara lors d’une pause d’audience. Plus tard, lorsque Ronnie Lessa lâche froidement qu’il a visé la tête, elle quitte précipitamment la salle en pleurant à chaudes larmes.
Lire la suite sur le site de Mediapart ( 01/11/2024)
RioRio de Janeiro (Brésil).– « La justice est parfois lente, stupide et injuste, mais elle arrive, y compris pour ceux, qui comme les accusés, pensent qu’ils seront toujours impunis », conclut la juge Lucia Glioche, qui poursuit : « Vous êtes condamnés à 78 ans 9 mois de réclusion pour l’accusé Ronnie, 59 ans et 8 mois pour l’accusé Elcio ».
En entendant le verdict, les proches des deux victimes se prennent dans les bras et pleurent longuement au milieu des vivats de la salle bondée. L’émotion est à la hauteur de l’attente. Il aura fallu attendre six ans, sept mois et dix-sept jours pour arriver à cette sentence.
La veille, la première journée du procès s’était étirée sur treize heures. Une épreuve pour les familles qui en ressortent les traits tirés et les yeux rougis. Derrière les vitres antibruit qui séparent la salle du tribunal de Rio de Janeiro de l’estrade où se trouvent les familles, les proches et la presse venue en grand nombre, la ministre de l’Égalité raciale Anielle Franco, sœur de Marielle, sanglote bruyamment et pendant un long moment sur l’épaule de Luyara, fille de la victime.
Entendre un audio sur Whatsapp de sa sœur, tout enjouée et heureuse, la fait craquer. « C’est un jour difficile. C’était vraiment dur de se rappeler tout cela, voir exactement comme tout a été organisé », lâche Luyara lors d’une pause d’audience. Plus tard, lorsque Ronnie Lessa lâche froidement qu’il a visé la tête, elle quitte précipitamment la salle en pleurant à chaudes larmes.
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