Les manifestations contre l’extrême droite ont provoqué un électrochoc au sein de la société civile allemande mais aussi des institutions et des responsables politiques. L’AfD accuse une baisse de 4 à 5 points dans les sondages.

L’Allemagne n’avait jamais connu de manifestations aussi importantes depuis la révolution pacifique de 1989 contre le régime communiste. Avec plus de trois millions de personnes dans les rues et des manifestations qui se poursuivent chaque week-end (encore 15.000 à Duisburg le 3 mars), le mouvement ne pouvait pas rester sans effet sur la société allemande.

Ne pas laisser le mouvement s’essouffler

Par conséquent, l’extrême droite manifeste des signes de nervosité depuis deux mois. La coprésidente du parti, Alice Weidel, a été critiquée en interne pour avoir limogé trop vite son conseiller personnel, présent à la Conférence de Postdam. Un aveu de faiblesse, selon les plus radicaux qui, en guise de riposte, ont accusé la télévision publique d’avoir « truqué les images » pour gonfler le nombre de manifestants. Le gouvernement a même été accusé d’avoir payé des figurants...

Par Christophe Bourdoiseau (publié le 04/03/2024)
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