La riposte diffamatoire d’une banque contre des lanceurs d’alerte
L’avocat n’était pas de bonne foi. C’est ce qu’a souligné la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris en infligeant trois condamnations à Me Éric Moutet sanctionnant ses propos diffamatoires vis-à-vis de deux cadres de banque congolais, Navy Malela et Gradi Koko Lobanga, et de la Plateforme de protection de lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF) qui a rédigé, avec Global Witness, un rapport sur la filiale congolaise de l’Afriland First Bank.

Responsables de l’audit au sein de la filiale d’Afriland en République démocratique du Congo (RDC), les deux lanceurs d’alerte ont permis aux ONG de révéler des opérations de blanchiment présumé du milliardaire israélien Dan Gertler alors qu’il était frappé par des sanctions américaines, au sein de leur banque. Dès la publication du rapport, « Des sanctions, mine de rien », en juillet 2020, l’avocat de la banque, Me Éric Moutet, a soutenu, sans preuve, que « l’alerte était en réalité falsifiée »...

Par Karl Laske (publié le 03/06/2022)
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