Élections en Grèce. Les néonazis d’Aube dorée n’obtiennent aucun député, une première depuis 2012
La faible participation lors des élections législatives de dimanche en Grèce n’a pas été à l’avantage des dirigeants du parti Aube dorée. Avec moins de 3 % des voix, ils n’obtiennent aucun député. Une première depuis leur entrée à la Vouli en 2012.

En plus de la victoire des conservateurs menés par Kyriakos Mitsotakis et la défaite d’Alexis Tsipras, un autre événement pour la vie politique grecque lors des législatives de dimanche 7 juillet : il n’y a plus de députés du parti néonazi d’Aube dorée au Parlement.

Le parti d’extrême droite n’a pas réussi à atteindre le seuil des 3 % des voix nécessaire pour avoir des élus, alors qu’il comptait 18 députés dans l’assemblée sortante.

En recul depuis plusieurs années

C'est une première depuis 2012, date d’entrée de ce parti dans le parlement grec avec près de 7 % des voix. Aube dorée tirait parti du mécontentement provoqué par les mesures d’austérité imposées à la Grèce, et était devenue la troisième force parlementaire lors des législatives de 2012. Cette formation politique atteindra même 9,4 % des voix lors des élections européennes de 2014.

Les dirigeants d’Aube dorée comparaissent depuis quatre ans pour meurtre et constitution d’organisation criminelle dans un procès-fleuve. Ces affaires ont écorné l’image de ce parti déjà sulfureux auprès de sa base électorale. Déjà en mai lors des européennes de 2019, la liste présentée n’avait obtenu que 4,9 % des voix.

Une Vouli fortement renouvelée

Le leader conservateur a obtenu quant à lui près de 40 % des voix avec son parti, Nouvelle Démocratie (ND), aux élections anticipées de dimanche, les premières législatives depuis que la Grèce a échappé à la faillite en 2015.

À la Vouli, le Parlement grec, il dispose de la majorité absolue avec 158 sièges sur 300. Le parti Syriza ne garde que 86 des 144 sièges qu’il avait dans l’assemblée sortante, mais obtient 31 % des voix.

Troisième parti dans le nouveau parlement, le KINAL, né sur les cendres du Pasok (socialiste), remporte 22 sièges, devant les communistes du KKE (15 sièges), le parti nationaliste de la Solution grecque (10 sièges) et le parti MeRa25 de l’ancien ministre des Finances de Tsipras Yanis Varoufakis (neuf sièges).

Par Fabien Cazenave (publié le 08/07/2019)
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