Elles ont fait plier Yves Rocher
Exclues il y a près d’un an pour s’être syndiqué·e∙s, elles ont obtenu 16 mois d’indemnités de salaire et la requalification de leur licenciement. Elles doivent cette victoire à leur détermination sans faille, et au soutien de plus de 180 000 personnes ayant interpellé Bris Rocher, PDG du groupe, en ligne, par courrier ou devant ses magasins en France.

Les 132 ouvrièr·e·s de l’usine Flormar, près d’Istanbul, ont signé un accord jeudi 7 mars avec la direction de cette filiale du groupe Yves Rocher. Elles ont ainsi réussi à faire céder la multinationale, restée jusqu’alors inflexible malgré leur mobilisation exemplaire depuis plus de 10 mois.

Le syndicat Petrol-Is, qui représente les salarié∙e∙s licencié·e·s, a obtenu que l’entreprise revienne sur sa décision de les licencier pour faute grave. Flormar les avait ainsi privé·e·s de toute possibilité d’indemnités, aggravant leur situation déjà précaire. Par ailleurs, la filiale du groupe Rocher s’est engagée à leur verser 16 mois de salaire d’indemnités.

Nous nous félicitons que l’entreprise Flormar et sa maison mère Yves Rocher aient enfin accepté de signer un accord. Celui-ci n’a été obtenu que grâce à la mobilisation des salarié∙e∙s licencié∙e∙s, soutenues par des centaines de milliers de citoyen∙ne∙s en France et en Europe qui ont interpellé le groupe Rocher pendant des mois.

Le groupe Rocher doit désormais aller plus loin, en reconnaissant pleinement le droit à se syndiquer au sein de sa filiale, et en ouvrant une négociation collective avec les travailleuses et travailleurs.

En cette journée internationale des droits des femmes, nous saluons la lutte victorieuse des travailleur∙se∙s de Flormar et réaffirmons notre solidarité avec toutes celles qui se battent pour le respect de leurs droits à travers le monde.

Par Chloé Stevenson (publié le 08/03/2019)
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