26 Jan 2019
En 20 ans, Loos-en-Gohelle a opéré une métamorphose impressionnante. D’une ville minière, cette ville du Pas-de-Calais est devenue exemplaire dans la transition écologique et sociale : éco-construction, sécurité énergétique, bien-vivre ensemble, agriculture biologique, environnement et urbanisme.
A l’origine rurale, à la fois ville et village, Loos-en-Gohelle, 7000 habitants, s’est beaucoup développée autour de l’exploitation du charbon de 1873 à 1986. Lors de l’arrêt du charbon, Loos-en-Gohelle a décidé de transformer cet héritage et donner une nouvelle trajectoire plus verte à son projet sociétal. L’environnement était pollué par l’exploitation du charbon, mais les liens sociaux étaient très forts entre les habitants qui avaient grandi autour de cette même activité.
« Sur les questions de transition, on a 30 ans d’avance. Ça s’est imposé à nous : on avait perdu tous nos emplois liés au charbon, on était hyper pollués, nos maisons étaient des passoires thermiques. On a donc choisi d’investir dans les métiers de demain, dans l’économie circulaire, dans l’agriculture locale et bio… » Jean-François Caron, Maire EELV de Loos en Gohelle
Symbole fort de cette mutation, la Base 11/19, un ancien site minier, a été transformé en « laboratoire de développement » autour de l’éco-construction, premier domaine par lequel Loos-en-Gohelle a amorcé une nouvelle politique de développement plus pérenne.
La municipalité voulait inclure tout de suite les habitants en touchant à la vie des foyers dans cette démarche de transition. Elle visait trois résultats : environnemental (baisse des prélèvements énergétiques, des émissions de CO2… ), social ( baisse des charges des locataires, économies d’énergie, d’eau, avec des éléments chiffrables… ), et économique (elle favorise les circuits courts et donc l’économie régionale, les compétences à valeur ajoutée, etc.)
Dans l’un des bâtiments éco-conçus, les habitants paient moins de 150 euros par an pour se chauffer grâce à une pompe à chaleur collective, une isolation thermique performante et un triple vitrage aux fenêtres. La Ville a financé le surcoût de 10 % des travaux d’éco-construction en collaborant avec les bailleurs sociaux et en le compensant grâce aux économies de fonctionnement. Sur le toit de l’église, des panneaux solaires alimentent 12 ménages, et rapportent 5000€ par an de production électrique à la commune.
« La transition ne doit pas être triste. À Loos-en-Gohelle, ça fonctionne parce qu’on a ce cap, cette étoile du changement écologique. On ne subit pas. Mais pour y arriver il faut un chemin avec des cailloux blancs et des résultats. Quand 10 % des habitants ne payent quasi plus de chauffage parce qu’on fait de la rénovation énergétique, quand l’Église ramène 5 000 € au budget communal parce qu’on y a mis des panneaux solaires, les gens ont le sentiment d’être sur un chemin. » Jean-François Caron, Maire EELV de Loos en Gohelle
Dans les espaces verts publics, les pesticides ont été interdits, et les habitants cultivent des potagers partagés en bas des immeubles. Pour 2050, la Mairie de Loos-en-Gohelle souhaite subvenir aux besoins en électricité de tous les habitants grâce à de nouveaux panneaux solaires.
Par Laurie Debove (publié le 03/01/2019)
A lire sur le site La Relève
A l’origine rurale, à la fois ville et village, Loos-en-Gohelle, 7000 habitants, s’est beaucoup développée autour de l’exploitation du charbon de 1873 à 1986. Lors de l’arrêt du charbon, Loos-en-Gohelle a décidé de transformer cet héritage et donner une nouvelle trajectoire plus verte à son projet sociétal. L’environnement était pollué par l’exploitation du charbon, mais les liens sociaux étaient très forts entre les habitants qui avaient grandi autour de cette même activité.
« Sur les questions de transition, on a 30 ans d’avance. Ça s’est imposé à nous : on avait perdu tous nos emplois liés au charbon, on était hyper pollués, nos maisons étaient des passoires thermiques. On a donc choisi d’investir dans les métiers de demain, dans l’économie circulaire, dans l’agriculture locale et bio… » Jean-François Caron, Maire EELV de Loos en Gohelle
Symbole fort de cette mutation, la Base 11/19, un ancien site minier, a été transformé en « laboratoire de développement » autour de l’éco-construction, premier domaine par lequel Loos-en-Gohelle a amorcé une nouvelle politique de développement plus pérenne.
La municipalité voulait inclure tout de suite les habitants en touchant à la vie des foyers dans cette démarche de transition. Elle visait trois résultats : environnemental (baisse des prélèvements énergétiques, des émissions de CO2… ), social ( baisse des charges des locataires, économies d’énergie, d’eau, avec des éléments chiffrables… ), et économique (elle favorise les circuits courts et donc l’économie régionale, les compétences à valeur ajoutée, etc.)
Dans l’un des bâtiments éco-conçus, les habitants paient moins de 150 euros par an pour se chauffer grâce à une pompe à chaleur collective, une isolation thermique performante et un triple vitrage aux fenêtres. La Ville a financé le surcoût de 10 % des travaux d’éco-construction en collaborant avec les bailleurs sociaux et en le compensant grâce aux économies de fonctionnement. Sur le toit de l’église, des panneaux solaires alimentent 12 ménages, et rapportent 5000€ par an de production électrique à la commune.
« La transition ne doit pas être triste. À Loos-en-Gohelle, ça fonctionne parce qu’on a ce cap, cette étoile du changement écologique. On ne subit pas. Mais pour y arriver il faut un chemin avec des cailloux blancs et des résultats. Quand 10 % des habitants ne payent quasi plus de chauffage parce qu’on fait de la rénovation énergétique, quand l’Église ramène 5 000 € au budget communal parce qu’on y a mis des panneaux solaires, les gens ont le sentiment d’être sur un chemin. » Jean-François Caron, Maire EELV de Loos en Gohelle
Dans les espaces verts publics, les pesticides ont été interdits, et les habitants cultivent des potagers partagés en bas des immeubles. Pour 2050, la Mairie de Loos-en-Gohelle souhaite subvenir aux besoins en électricité de tous les habitants grâce à de nouveaux panneaux solaires.
Par Laurie Debove (publié le 03/01/2019)
A lire sur le site La Relève