22 Juil 2018
Après sept ans de mobilisation, de campagnes chocs, de tests en laboratoire, de rapports détaillés et de manifestations, Greenpeace tire un bilan positif de sa campagne Detox. Selon l’ONG, 80 entreprises, représentant 15 % du secteur du textile, sont en bonne voie d’éliminer les substances chimiques dangereuses de leur production d’ici 2020. Et nombre d'entre elles ont déjà supprimé les PFC, considérés comme des perturbateurs endocriniens.
Près de trois quarts des entreprises engagées ont déjà supprimé les PFC, des perturbateurs endocriniens.
"L’impossible est devenu réalité". Une fois n’est pas coutume, l’ONG Greenpeace Allemagne vient de publier un rapport sur la mode (1) dans lequel il salue les efforts réalisés par quelques dizaines d’entreprises du secteur pour éliminer l’utilisation et le rejet de substances chimiques. C’est suffisamment rare pour être signalé. Depuis sept ans, l’ONG mène une grande campagne, baptisée Detox, auprès des marques de prêt-à-porter pour les sensibiliser à la question.
Et le bilan est positif. "Nous avons fait de grands progrès dans l'élimination progressive des produits chimiques dangereux qui polluent nos cours d'eau et notre environnement. Il y a eu un changement de paradigme majeur dans l'industrie du vêtement qui assure désormais la responsabilité de sa chaîne de production et non plus seulement de ses produits", se réjouit Bunny McDiarmid, directeur exécutif de Greenpeace International.
Éthoxylates de nonylphénols, phtalates, métaux lourds, alkylphénols, formaldéhyde, amines... Au total, 80 entreprises, représentant 15% de l’industrie textile, se sont engagés à éliminer 11 substances de leur production d’ici 2020. 72 % ont déjà totalement supprimé les PFC considérés comme des perturbateurs endocriniens, et les 28 % restant sont en bonne voie, assure Greenpeace.
Detox, une norme mondiale ?
Parmi les acteurs les plus engagés, on trouve par exemple H&M, Inditex (groupe propriétaire de Zara) ou encore Benetton. "De nombreuses enseignes internationales comme Zara ou Adidas ont décidé de prendre leurs responsabilités : elles testent les rejets d’eaux usées de leurs usines de fabrication, font des efforts de transparence sur leur sous-traitance (en Chine, au Mexique, etc.), et remplacent les produits chimiques toxiques par des alternatives moins nocives", précise l’ONG dans son rapport.
Pour arriver à ce résultat, les marques ont notamment développé de meilleures relations avec leurs fournisseurs. Près des trois quarts font part de plus de transparence et divulguent leurs fournisseurs sur l'ensemble de la durée de vie de leurs produits (Scope1, 2, 3). Il faut désormais continuer de convaincre les autres marques que des alternatives existent. "Il est grand temps que les décideurs politiques prennent le relais et fassent de Detox une norme mondiale", conclut Kirsten Brodde, responsable de la campagne Detox-my-Fashion de Greenpeace.
En attendant, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rappelé, dans un avis rendu début juillet, qu’il faut laver tout vêtement neuf avant de le porter pour éviter les risques d’allergies et d’irritations cutanées. Un passage en machine permet en effet de réduire l’exposition à des substances chimiques comme les nonylphénols qui sont à la fois des substances irritantes, toxiques pour la reproduction et des perturbateurs endocriniens.
A lire sur novethic.fr (18/07/2018)
Près de trois quarts des entreprises engagées ont déjà supprimé les PFC, des perturbateurs endocriniens.
"L’impossible est devenu réalité". Une fois n’est pas coutume, l’ONG Greenpeace Allemagne vient de publier un rapport sur la mode (1) dans lequel il salue les efforts réalisés par quelques dizaines d’entreprises du secteur pour éliminer l’utilisation et le rejet de substances chimiques. C’est suffisamment rare pour être signalé. Depuis sept ans, l’ONG mène une grande campagne, baptisée Detox, auprès des marques de prêt-à-porter pour les sensibiliser à la question.
Et le bilan est positif. "Nous avons fait de grands progrès dans l'élimination progressive des produits chimiques dangereux qui polluent nos cours d'eau et notre environnement. Il y a eu un changement de paradigme majeur dans l'industrie du vêtement qui assure désormais la responsabilité de sa chaîne de production et non plus seulement de ses produits", se réjouit Bunny McDiarmid, directeur exécutif de Greenpeace International.
Éthoxylates de nonylphénols, phtalates, métaux lourds, alkylphénols, formaldéhyde, amines... Au total, 80 entreprises, représentant 15% de l’industrie textile, se sont engagés à éliminer 11 substances de leur production d’ici 2020. 72 % ont déjà totalement supprimé les PFC considérés comme des perturbateurs endocriniens, et les 28 % restant sont en bonne voie, assure Greenpeace.
Detox, une norme mondiale ?
Parmi les acteurs les plus engagés, on trouve par exemple H&M, Inditex (groupe propriétaire de Zara) ou encore Benetton. "De nombreuses enseignes internationales comme Zara ou Adidas ont décidé de prendre leurs responsabilités : elles testent les rejets d’eaux usées de leurs usines de fabrication, font des efforts de transparence sur leur sous-traitance (en Chine, au Mexique, etc.), et remplacent les produits chimiques toxiques par des alternatives moins nocives", précise l’ONG dans son rapport.
Pour arriver à ce résultat, les marques ont notamment développé de meilleures relations avec leurs fournisseurs. Près des trois quarts font part de plus de transparence et divulguent leurs fournisseurs sur l'ensemble de la durée de vie de leurs produits (Scope1, 2, 3). Il faut désormais continuer de convaincre les autres marques que des alternatives existent. "Il est grand temps que les décideurs politiques prennent le relais et fassent de Detox une norme mondiale", conclut Kirsten Brodde, responsable de la campagne Detox-my-Fashion de Greenpeace.
En attendant, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rappelé, dans un avis rendu début juillet, qu’il faut laver tout vêtement neuf avant de le porter pour éviter les risques d’allergies et d’irritations cutanées. Un passage en machine permet en effet de réduire l’exposition à des substances chimiques comme les nonylphénols qui sont à la fois des substances irritantes, toxiques pour la reproduction et des perturbateurs endocriniens.
A lire sur novethic.fr (18/07/2018)