16 Sept 2016
Plus de 3 ans après la catastrophe, le fonds d’indemnisation des victimes de l’incendie de Tazreen a pu verser les indemnités dues à tous les travailleurs blessés et aux membres des familles des travailleurs tués.
Le fonds d’indemnisation des victimes de l’incendie de Tazreen, qui a utilisé la même méthode que celle mise en place pour indemniser les victimes de l’effondrement du Rana Plaza, a annoncé que son travail de récolte et traitement des demandes des ayants droit, les évaluations médicales, le calcul des montants des indemnités et leur paiement est maintenant terminé. Les indemnités couvrent les frais médicaux et les pertes de revenus des travailleurs blessés, décédés et disparus, conformément à la Convention n° 121 de l’OIT.
Le 24 novembre 2012, un incendie a ravagé l'usine Tazreen Fashion au Bangladesh, tuant 113 travailleurs et en blessant 174. Des travailleurs ont été brûlés vifs, pris au piège par des issues de secours verrouillées, tandis que d’autres ont sauté par les fenêtres au péril de leur vie. Beaucoup de survivants souffrent de séquelles graves.
Trois ans plus tard, en septembre 2015, le fonds d’indemnisation - Tazreen Claims Administration Trust – était établi suite à l’accord signé avec C&A, la fondation C&A, IndustriALL et la Clean Clothes Campaign. Le traitement de demandes a démarré dès octobre 2015, pour s’achever en avril 2016.
En novembre 2015, 2,5 millions $ avait été versés au fonds par les enseignes clientes de Tazreen. La Fondation C&A et la Fondation Fung ont versé chacune 1 million de dollars. WalMart, KiK et El Corte Ingles ont également contribué avec de plus petits montants. La Fondation C&A a aussi couvert les coûts administratifs et les frais de fonctionnement du fonds. Les autres enseignes qui se fournissaient auprès de Tazreen - Dickies, Disney, Edinburgh Woollen Mill, Karl Rieker, Piazza Italia, Sears, Soffe, et Teddy Smith – n’ont pas contribué au fonds d’indemnisation.
Comme pour le Rana Plazaa, le fonds d’indemnisation des victimes de l’incendie de Tazreen n’a vu le jour et n’a été financé que grâce à la mobilisation extraordinaire des familles des victimes et des organisations syndicales du Bangladesh, soutenues par un mouvement international de solidarité mené par le réseau de la Clean Clothes Campaign et IndustriALL. Le fait que la plupart des enseignes clientes de Tazreen n’aient pas contribué aux fonds d’indemnisation, tout comme la faiblesse de la contribution du principal client, à savoir WalMart, démontre une nouvelle fois la nécessité d’instaurer une responsabilité légale des entreprises donneuses d’ordre vis-à-vis des violations des droits de l’Homme dans leur filière d’approvisionnement, ainsi qu’un réel accès à la justice pour que les victimes puissent obtenir réparation.
Vers un mécanisme permanent de soutien aux victimes d’accidents du travail ?
Fin juin 2016, le fonds d’indemnisation avait versé un total de 2,17 millions $ à 582 membres des familles de 103 travailleurs décédés et de 10 travailleurs disparus, et aux 174 travailleurs qui blessés à la suite de l'incendie. Ces paiements s’ajoutent aux indemnités initiales versées par le Fonds du Premier Ministre du Bangladesh.
Afin d’assurer les traitements médicaux et psychologiques à long terme, les 350.000 $ restants ont été transférés dans un fonds distinct, mis en place pour fournir ces services aux survivants des catastrophes de Tazreen et du Rana Plaza. Ce nouveau système pourrait jeter les bases d’un service permanent de soutien aux victimes d’accidents du travail au Bangladesh.
Bien que l’attente ait été longue pour les familles et les survivants de la catastrophe, l'achèvement du processus d’indemnisation est une victoire importante puisqu’ils ont finalement obtenu la reconnaissance et l’application de leurs droits. Les mécanismes d’indemnisation des victimes de l’incendie de Tazreen et de l’effondrement du Rana Plaza constituent deux précédents importants pour établir un mécanisme permanent qui garantit à toutes les victimes d’accidents du travail au Bangladesh le respect de leurs droits à réparation, conformément aux normes et standards internationaux.
Si le processus d’indemnisation est finalisé, la lutte des familles des victimes continue Elles exigent que les responsables rendent des comptes devant la justice et attendent pour se faire l’aboutissement des poursuites à l’encontre de Delwar Hossain, le propriétaire de l’usine Tazreen. La Clean Clothes Campaign continuera à les soutenir jusqu’à ce que justice soit rendue.
A lire sur le site Achact (11-07-16)
Le fonds d’indemnisation des victimes de l’incendie de Tazreen, qui a utilisé la même méthode que celle mise en place pour indemniser les victimes de l’effondrement du Rana Plaza, a annoncé que son travail de récolte et traitement des demandes des ayants droit, les évaluations médicales, le calcul des montants des indemnités et leur paiement est maintenant terminé. Les indemnités couvrent les frais médicaux et les pertes de revenus des travailleurs blessés, décédés et disparus, conformément à la Convention n° 121 de l’OIT.
Le 24 novembre 2012, un incendie a ravagé l'usine Tazreen Fashion au Bangladesh, tuant 113 travailleurs et en blessant 174. Des travailleurs ont été brûlés vifs, pris au piège par des issues de secours verrouillées, tandis que d’autres ont sauté par les fenêtres au péril de leur vie. Beaucoup de survivants souffrent de séquelles graves.
Trois ans plus tard, en septembre 2015, le fonds d’indemnisation - Tazreen Claims Administration Trust – était établi suite à l’accord signé avec C&A, la fondation C&A, IndustriALL et la Clean Clothes Campaign. Le traitement de demandes a démarré dès octobre 2015, pour s’achever en avril 2016.
En novembre 2015, 2,5 millions $ avait été versés au fonds par les enseignes clientes de Tazreen. La Fondation C&A et la Fondation Fung ont versé chacune 1 million de dollars. WalMart, KiK et El Corte Ingles ont également contribué avec de plus petits montants. La Fondation C&A a aussi couvert les coûts administratifs et les frais de fonctionnement du fonds. Les autres enseignes qui se fournissaient auprès de Tazreen - Dickies, Disney, Edinburgh Woollen Mill, Karl Rieker, Piazza Italia, Sears, Soffe, et Teddy Smith – n’ont pas contribué au fonds d’indemnisation.
Comme pour le Rana Plazaa, le fonds d’indemnisation des victimes de l’incendie de Tazreen n’a vu le jour et n’a été financé que grâce à la mobilisation extraordinaire des familles des victimes et des organisations syndicales du Bangladesh, soutenues par un mouvement international de solidarité mené par le réseau de la Clean Clothes Campaign et IndustriALL. Le fait que la plupart des enseignes clientes de Tazreen n’aient pas contribué aux fonds d’indemnisation, tout comme la faiblesse de la contribution du principal client, à savoir WalMart, démontre une nouvelle fois la nécessité d’instaurer une responsabilité légale des entreprises donneuses d’ordre vis-à-vis des violations des droits de l’Homme dans leur filière d’approvisionnement, ainsi qu’un réel accès à la justice pour que les victimes puissent obtenir réparation.
Vers un mécanisme permanent de soutien aux victimes d’accidents du travail ?
Fin juin 2016, le fonds d’indemnisation avait versé un total de 2,17 millions $ à 582 membres des familles de 103 travailleurs décédés et de 10 travailleurs disparus, et aux 174 travailleurs qui blessés à la suite de l'incendie. Ces paiements s’ajoutent aux indemnités initiales versées par le Fonds du Premier Ministre du Bangladesh.
Afin d’assurer les traitements médicaux et psychologiques à long terme, les 350.000 $ restants ont été transférés dans un fonds distinct, mis en place pour fournir ces services aux survivants des catastrophes de Tazreen et du Rana Plaza. Ce nouveau système pourrait jeter les bases d’un service permanent de soutien aux victimes d’accidents du travail au Bangladesh.
Bien que l’attente ait été longue pour les familles et les survivants de la catastrophe, l'achèvement du processus d’indemnisation est une victoire importante puisqu’ils ont finalement obtenu la reconnaissance et l’application de leurs droits. Les mécanismes d’indemnisation des victimes de l’incendie de Tazreen et de l’effondrement du Rana Plaza constituent deux précédents importants pour établir un mécanisme permanent qui garantit à toutes les victimes d’accidents du travail au Bangladesh le respect de leurs droits à réparation, conformément aux normes et standards internationaux.
Si le processus d’indemnisation est finalisé, la lutte des familles des victimes continue Elles exigent que les responsables rendent des comptes devant la justice et attendent pour se faire l’aboutissement des poursuites à l’encontre de Delwar Hossain, le propriétaire de l’usine Tazreen. La Clean Clothes Campaign continuera à les soutenir jusqu’à ce que justice soit rendue.
A lire sur le site Achact (11-07-16)