03 Mar 2020
Patronat et syndicats ont paraphé, jeudi 30 janvier, la première grande mesure sociale du nouveau gouvernement de gauche au pouvoir en Espagne. Après une hausse record de 22,3 % en 2019, la coalition formée par le PSOE (socialiste) et Podemos (gauche radicale) augmentera le salaire minimal (SMI) de 5,5 % en 2020, pour atteindre les 950 euros mensuels (sur quatorze mois, soit 13 300 euros brut annuels). La mesure sera portée en conseil des ministres le 4 février et appliquée de manière rétroactive à partir du 1er janvier. Elle devrait concerner plus de 2 millions de personnes.
« C’est un élan pour améliorer les conditions de vie des gens qui ont le plus souffert de la crise », a salué le secrétaire général des Commissions ouvrières, Unai Sordo. Les syndicats, qui réclamaient 1 000 euros mensuels, ont aussi rappelé au gouvernement son engagement d’augmenter le SMI jusqu’à 60 % du salaire moyen en 2023, soit environ 1 200 euros.
« C’est un accord raisonnable pour lequel tout le monde a dû céder », a commenté le président de la Confédération espagnole des organisations entrepreneuriales (CEOE), Antonio Garamendi. Contrairement à 2019, cette hausse n’a pas provoqué de levée de boucliers au sein du patronat, sans doute parce que les scénarios alarmistes, qui prévoyaient des licenciements massifs à la suite du bond du SMI l’an dernier, ne se sont pas réalisés.
La rapidité avec laquelle la négociation a été scellée n’en a pas moins surpris. D’autant que le monde économique en général, et la CEOE en particulier, avait initialement exprimé ses craintes face à l’entrée de Podemos au gouvernement, exigeant par communiqué « rigueur budgétaire et orthodoxie économique », ainsi que « modération et stabilité »...
Par Sandrine Morel (publié le 31/01/2020)
Lire la suite sur le site Le Monde
« C’est un élan pour améliorer les conditions de vie des gens qui ont le plus souffert de la crise », a salué le secrétaire général des Commissions ouvrières, Unai Sordo. Les syndicats, qui réclamaient 1 000 euros mensuels, ont aussi rappelé au gouvernement son engagement d’augmenter le SMI jusqu’à 60 % du salaire moyen en 2023, soit environ 1 200 euros.
« C’est un accord raisonnable pour lequel tout le monde a dû céder », a commenté le président de la Confédération espagnole des organisations entrepreneuriales (CEOE), Antonio Garamendi. Contrairement à 2019, cette hausse n’a pas provoqué de levée de boucliers au sein du patronat, sans doute parce que les scénarios alarmistes, qui prévoyaient des licenciements massifs à la suite du bond du SMI l’an dernier, ne se sont pas réalisés.
La rapidité avec laquelle la négociation a été scellée n’en a pas moins surpris. D’autant que le monde économique en général, et la CEOE en particulier, avait initialement exprimé ses craintes face à l’entrée de Podemos au gouvernement, exigeant par communiqué « rigueur budgétaire et orthodoxie économique », ainsi que « modération et stabilité »...
Par Sandrine Morel (publié le 31/01/2020)
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