01 Déc 2016
Les négociateurs du « Tisa » ont annoncé le report de l’ultime round de négociation.
Le dernier venu des traités de libre-échange vient de subir un important contretemps. L’accord de libéralisation des services, baptisé « Tisa » selon l’acronyme anglais, est négocié en toute opacité depuis 2013 entre 50 pays, dont l’Union européenne, les États-Unis et le Japon. Les négociateurs ont annoncé le 18 novembre le report de l’ultime round de négociation, prévu les 5 et 6 décembre à Genève en présence des ministres des pays concernés. Les discussions se poursuivent néanmoins, avec désormais une inconnue de taille : la position de Donald Trump, qui compte par ailleurs balayer l’accord transpacifique, un autre accord majeur de libre-échange.
Le Tisa vise à ouvrir les marchés de service à la concurrence internationale. Les secteurs des transports, du conseil ou des services à la personne seront par exemple autorisés aux entreprises étrangères. Seules les missions régaliennes (police, justice, armée) ainsi que l’éducation, l’eau et les industries culturelles devraient en être exclues. À en croire les documents qui ont fuité, via Wikileaks, sur les négociations tenues secrètes, l’accord reprend quelques grands principes libéraux : dérégulation du marché du travail, interdiction des mesures protectionnistes, droit de regard donné aux lobbys sur le travail législatif des États.
Après la mise sous cloche du Tafta, qui doit lier l’UE et les États-Unis, et les remous causés en Europe par la ratification du Ceta, qui engage l’Europe et le Canada, le libre-échange fait décidément face à de violents vents contraires.
Par Non Merci
A lire sur stoptafta.com (24/11/2016)
Le dernier venu des traités de libre-échange vient de subir un important contretemps. L’accord de libéralisation des services, baptisé « Tisa » selon l’acronyme anglais, est négocié en toute opacité depuis 2013 entre 50 pays, dont l’Union européenne, les États-Unis et le Japon. Les négociateurs ont annoncé le 18 novembre le report de l’ultime round de négociation, prévu les 5 et 6 décembre à Genève en présence des ministres des pays concernés. Les discussions se poursuivent néanmoins, avec désormais une inconnue de taille : la position de Donald Trump, qui compte par ailleurs balayer l’accord transpacifique, un autre accord majeur de libre-échange.
Le Tisa vise à ouvrir les marchés de service à la concurrence internationale. Les secteurs des transports, du conseil ou des services à la personne seront par exemple autorisés aux entreprises étrangères. Seules les missions régaliennes (police, justice, armée) ainsi que l’éducation, l’eau et les industries culturelles devraient en être exclues. À en croire les documents qui ont fuité, via Wikileaks, sur les négociations tenues secrètes, l’accord reprend quelques grands principes libéraux : dérégulation du marché du travail, interdiction des mesures protectionnistes, droit de regard donné aux lobbys sur le travail législatif des États.
Après la mise sous cloche du Tafta, qui doit lier l’UE et les États-Unis, et les remous causés en Europe par la ratification du Ceta, qui engage l’Europe et le Canada, le libre-échange fait décidément face à de violents vents contraires.
Par Non Merci
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