Les grévistes de la faim du CHU de Limoges obtiennent 17 équivalents temps pleins et cessent leur mouvement
Après cinq jours sans manger, les quatre agents du CHU de Limoges ont cessé leur grève de la faim ce vendredi. Après avoir fait irruption au conseil de surveillance, ils ont obtenu une réunion de négociation avec à la clé, le recrutement de 17 équivalents temps pleins supplémentaires.


Limoges, France

La lutte a payé pour les quatre grévistes de la faim du CHU de Limoges. Mais il aura fallu bousculer la direction pour voir les choses bouger. Ce vendredi matin, et après cinq jours sans manger, ils ont fait irruption vendredi matin au conseil de surveillance de l’hôpital. Un face à face tendu s'est alors engagé, notamment avec la présidente du conseil de surveillance Marie-Françoise Peyrol Dumont qui n'a pas hésité à suspendre le conseil.

Si la méthode peut être discuté, elle a le mérite de l'efficacité. Dans la foulée, les syndicats (CGT et Sud) ont obtenu une réunion de négociation avec le directeur de l'Agence Régionale de Santé, le directeur de l’hôpital, et les représentants des usagers en tant que médiateurs. Il y ont obtenu le recrutement de 17 équivalents temps pleins supplémentaires ce qui porte le "pool suppléance" à 60 équivalents temps pleins.

    On a gagné une bataille mais pas la guerre

Tout cela a ensuite été validé en comité technique d'établissement en présence de toutes les organisations syndicales. Une véritable victoire aux yeux de Florence Metge, secrétaire CGT au CHU de Limoges :"Cela fait des années qu'il n'y avait pas eu l'engagement d'avoir ces postes supplémentaires. Vous avions déjà obtenu des postes supplémentaires pour le remplacement des départs à la retraite. Cette semaine difficile, notamment pour les quatre grévistes de la faim, se termine sur une belle victoire, et nous en sommes très fiers."

Une victoire qui n'est ceci dit pas totale quand on sait que 90 postes d’infirmiers et aides soignants étaient réclamés au début de la grève de la faim. Ce que reconnaît Florence Metge : "C'est vrai qu'on est loin des 90 postes réclamés. Sur certains services, on continuera à se battre car certains secteurs resteront en difficulté. On sera attentif. On va d'abord engager un travail dans les services pour faire le point sur les postes vacants. Pour avoir la certitude que l'administration remplace bien tous ces postes vacants. On a gagné une bataille, on a pas gagné la guerre. On en est conscient. Mais c'est une belle victoire au bout d'une lutte très importante. On est quand même super contents."

Par Jérôme Osterman

Lire sur le site de francebleu.fr (publié le 24.03.2018)