Des sénateurs américains demandent l’extradition de dizaines de banquiers suisses
Sale temps pour les banquiers ? La pression monte d’un cran aux États-Unis, où des voix s’élèvent pour demander l’extradition de banquiers suisses impliqués dans des affaires de fraude fiscale. Les deux présidents du Comité d’enquête du Sénat, le démocrate Carl Levin et l’ancien candidat républicain John McCain, exhortent le ministère de la Justice états-unien à demander l’extradition d’une soixantaine de banquiers et conseillers financiers suisses. Accusés d’avoir soutenu ou facilité des démarches d’évasion fiscale de contribuables américains, ils ne se sont pas présentés devant les tribunaux. Sur 35 banquiers et 25 conseillers financiers inculpés, 6 seulement ont été condamnés ou ont plaidé coupables, les autres sont en Suisse et « évitent tout procès pour leurs crimes présumés depuis des années », écrivent John McCain et Carl Levin, dans une lettre au Département de la Justice, envoyée le 18 mars.

Les accords d’extradition entre les États-Unis et la Suisse ne concernent pas les citoyens ayant « seulement » aidé à frauder les impôts. Mais une demande d’extradition formulée par le gouvernement des États-Unis pourrait être un symbole fort pour témoigner de sa détermination dans ces affaires judiciaires, pointent les deux responsables politiques. Ce courrier intervient alors que plusieurs banquiers suisses ont plaidé coupable ces dernières semaines devant les tribunaux américains, pour éviter des condamnations.

Par Agnès Rousseaux (2 avril 2014)

Lire la suite sur le site de Basta!