Contre le terrorisme, l'Italie offre à chaque jeune 500 euros de... culture
 Le gouvernement italien a décidé d'accroître de 2 milliards d'euros les dépenses prévues pour 2016. Une moitié sera consacrée à la sécurité, l'autre à la culture.

Pour se défendre du terrorisme, l'Italie mise sur la police et l'armée... mais aussi sur les jeunes. Dans un discours prononcé à l'hôtel de ville de Rome onze jours après les attentats qui ont fait 130 morts le 13 novembre à Paris et Saint-Denis, le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, a annoncé un accroissement de 2 milliards d'euros des dépenses prévues pour 2016, qui seront partagées en parties égales entre sécurité et vie culturelle.

    "La pensée de l'Italie, qui résonne fortement à travers l'Europe et le monde est la suivante: pour chaque euro supplémentaire investi dans la sécurité, il faut un euro de plus investi dans la culture", a-t-il résumé. Avant d'ajouter: "Il faut se souvenir de qui nous sommes et donc investir dans l'innovation, la culture, le sport."

"Nous voulons les casques bleus de la culture"

Ainsi, d'une part, 500 millions d'euros seront consacrés à la cyber-sécurité et à la modernisation des forces de police, alors que 500 millions supplémentaires iront aux forces armées italiennes.

D'autre part, les grandes villes et leur périphérie bénéficieront aussi de 500 millions d'euros. Les 500 millions restants financeront des bourses d'études, une "carte culture" d'une valeur de 500 euros offerte à chaque jeune de 18 ans et la possibilité pour les Italiens de consacrer au financement d'une association culturelle la part de leurs impôts (deux pour mille) qu'ils peuvent déjà destiner au financement d'une religion ou d'un parti politique.

    "Ils détruisent les statues, nous voulons les 'casques bleus de la culture'. Ils brûlent les livres, nous sommes ceux des bibliothèques. Ils imaginent la terreur, nous répondons avec la culture", a encore déclaré Matteo Renzi.

Ces mesures devraient être financées en partie en retardant d'un an une diminution de l'impôt sur les bénéfices des entreprises, auparavant annoncé.

Et si cela ne devait pas suffir, Matteo Renzi a fait valoir que le "pacte d'humanité" était plus important que le pacte de stabilité, qui oblige les Etats de la zone euro à la rigueur budgétaire.

A lire sur le site de latribune.fr (25/11/2015)