Biens mal acquis : Obiang de nouveau débouté dans son procès contre le CCFD-Terre Solidaire
La justice française a acquitté en appel le CCFD-Terre Solidaire et les auteurs du rapport « Biens mal acquis. A qui profite le crime ? », dans le procès en « diffamation » intenté par Teodoro Obiang Nguema, président de Guinée équatoriale.

« L’acharnement judiciaire du clan Obiang n’aura heureusement pas payé. Les faits rapportés par les auteurs du rapport publié en 2009 ne sont évidemment pas de la diffamation mais l’expression d’une vérité sur un régime qui fait peu de cas de sa population », affirme Guy Aurenche, président du CCFD-Terre Solidaire et accusé dans cette affaire.

Le CCFD-Terre Solidaire souhaite que cette décision très claire de la justice française dissuade définitivement le président Obiang d’employer de telles pratiques d’intimidation judiciaire pour faire taire les critiques. Ces plaintes à répétition pèsent sur les moyens financiers et humains des associations qui dénoncent ces agissements.

L’association appelle le gouvernement français à accorder des moyens supplémentaires à la justice et à l’administration pour faire avancer les dossiers en cours en ce qui concerne les avoirs détournés des pays du Sud par leurs dirigeants et complices au Nord.

Les mesures annoncées par le gouvernement sur les moyens de lutte contre la grande délinquance financière vont dans le bon sens. La France doit être exemplaire en la matière.

Cette décision vient encore renforcer l’engagement du CCFD-Terre Solidaire dans sa lutte pour mettre fin aux mécanismes de pillage des pays du Sud.

Dans le dossier des Biens mal acquis, on peut noter avec satisfaction que l’impunité n’est plus la règle en France mais également en Afrique comme l’a récemment démontré l’arrestation de Karim Wade, fils de l’ancien président du Sénégal, pour détournement de fonds publics.

Lire l'article sur le site de ccfd-terre solidaire (25/04/2013)