Violences lors de la manifestation antifasciste de Gilly : le rapport de l'Inspection générale donne globalement raison aux manifestants
Ce rapport était très attendu par la FGTB et le front antifasciste Liège 2.0. Il vient d'être rendu public et concerne la gestion par la police mais aussi par les autorités communales de la manifestation antifasciste du 25 janvier 2020 de Gilly. Ce jour-là, des dizaines de militants venus s'opposer à une réunion du Parti National Européen, parti d'extrême droite, avait été violemment dispersé par la police.

Un usage de la force jugé disproportionné et injustifié à l'époque par les manifestants. La FGTB et le front antifasciste avaient d’ailleurs dénoncé l'attitude policière mais aussi le manque de réaction du bourgmestre, Paul Magnette.

Globalement, le rapport de l’inspection générale de la police, demandé par Paul Magnette, donne raison aux manifestants. Détaillé, circonstancié, étayé aussi par l'analyse des images vidéo, il pointe de nombreux manquements avant et pendant la manifestation. Tant du côté de la police que de l'autorité communale.

Quelles leçons tirer de ce rapport ?

Dans ses conclusions, le rapport estime que la gestion de cette manifestation a été mal préparée, que la chaîne de commandement n'a pas fonctionné et que l'impossibilité de joindre le bourgmestre, ce jour-là, n'a pas facilité les choses. Il pointe aussi que l'usage de sprays lacrymaux collectifs n'était pas justifié et que la dispersion des manifestants n’était pas opportune, proportionnelle et légitime.

Un rapport qui se termine par toute une série de recommandations tant dans la préparation que dans la gestion de l'événement, pour que cela ne se reproduise plus.

Par Hugues Decaluwé (publié le 13/01/2022)
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