Victoire pour les patatistes
Procès des patatistes : les 11 Libérateurs de champs acquittés. (Gand, le 23 Décembre 2014)
Aujourd’hui, le jugement du procès en appel des 11 Libérateurs de champs de Wetteren a été prononcé : ils sont acquittés de la condamnation d’association de malfaiteurs.

L’acquittement d’association de malfaiteurs est une victoire pleinement justifiée pour les organisations, juristes et militants qui se sont opposés à la condamnation initiale. Il est ainsi confirmé que les actions de désobéissance civile, même si elles impliquent des dommages matériels, ne peuvent pas être criminalisées. Selon le Field Liberation Movement et tous ceux qui les soutiennent, cette action était nécessaire pour dénoncer un abus écologique et démocratique ; les actes de désobéissance civile renforcent la démocratie. Dans ce sens, l’adoption du projet de loi de GROEN qui vise à rendre impossible la poursuite de manifestants comme organisations criminelles serait pour eux une réelle une avancée.

Les patatistes doivent bel et bien payer une compensation d’environ 18.000 euros à l’ILVO et à la Hogeschool Gent : ils proposent à ces institutions de consacrer cet argent à la recherche sur l’agriculture agroécologique, qui repose sur les besoins des paysan(ne)s et des consommateurs/trices, plutôt que sur ceux des entreprises multinationales.

Après ce chapitre juridique qui a duré trois ans et demi, il est désormais temps de regarder vers l’avenir.

Notre agriculture et la production alimentaire font face à des défis importants. Les différentes manifestations d’agriculteurs au cours des dernières semaines, le sommet sur le climat échoué à Lima et les actions contre le gouvernement de la dégradation sociale montrent que, en tant que société, nous devons de toute urgence changer de direction, pour nous éloigner de l’agro-industrie polluante et de la loi du plus fort.

Le Field Liberation Movement se réjouira de contribuer énergiquement, en 2015, aux luttes contre les OGM dans nos assiettes ou dans nos champs ; ainsi que pour des prix justes pour les agriculteurs et les consommateurs, la recherche indépendante, de nouvelles formes de démocratie et des chaînes de production équitables.

Par Patate Fayot

Lire la suite sur Bella Ciao (23/12/2014)