Après un an de test grandeur nature de la semaine de quatre jours, la totalité des dirigeants d’entreprises concernées s’est déclarée satisfaite, estimant que cela avait eu un impact « positif » ou « très positif » sur leur organisation. C’est ce qu’a conclu un rapport sur le sujet publié le 21 février par Autonomy, l’organisme de recherche à l’origine de cette initiative.

Ce retour d’expérience porte sur soixante-et-une entreprises britanniques qui s’étaient portées volontaires, durant toute l’année 2022, pour expérimenter la semaine de quatre jours pour leurs employés. Fin 2023, un an après la fin de l’expérimentation, 54 des 61 entreprises avaient conservé ce rythme de travail. Tous les managers ont, en outre, trouvé l’expérience soit positive (pour 45 % d’entre eux) soit très positive (55 %).

Les chercheurs notent, avec cette année de recul supplémentaire, que les effets vertueux de cette réduction de temps de travail se poursuivent, voire se renforcent : « Les améliorations concernant la santé physique et mentale, l’équilibre travail-vie personnelle et la satisfaction générale dans la vie, ainsi que les réductions de l’épuisement professionnel constatées à la fin de l’essai, ont toutes été maintenues un an plus tard », liste Will Stronge, directeur de recherche à Autonomy.

« Le point clé, c’est que les résultats importants notés au bout de six mois ne sont pas le fruit de la nouveauté ou d’effets de court terme. Ces effets sont réels et durables », ajoute Juliet Schor, professeur au Boston College.

La semaine de quatre jours devient de plus en plus souvent une demande majeure lors des négociations syndicales en Europe, note le rapport, notamment en Allemagne, Italie ou en Espagne, en plus du Royaume-Uni.

Publié le 22/02/2024
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