Requalification des livreurs de Glovo en Espagne, une victoire qui en appelle d’autres !
La Cour suprême espagnole s’est récemment prononcée sur le statut des livreurs de la plateforme de livraison Glovo et, ce, sans équivoque : les livreurs sont bien salariés, contrairement à ce que prétendent les plateformes de livraison. Une décision qui en amènera d’autres pour toutes les plateformes de livraison.

Après des années de pression de la part des collectifs de livreurs et des organisations syndicales, la décision met en évidence que les plateformes ne peuvent s’arranger avec la réalité du travail.

Dans les dernières semaines, différentes décisions ont permis de faire reconnaître les droits des livreurs, par exemple, en Suisse où UberEats a dû salarier ses livreurs dans le canton de Genève, en partie sous la pression du syndicat Unia qui avait porté l’affaire devant les juridictions compétentes. En Italie, des requalifications ont aussi été prononcées par les juges et, malgré de nombreux obstacles, le principe de la négociation d’une convention collective a été acté. En France, également, les juges reconnaissent l’existence d’un contrat de travail entre les livreurs et les plateformes.

Des juridictions du monde entier prononcent donc des requalifications, à l’encontre des plateformes, qui sont autant de coups portés à l’ubérisation et de droits gagnés pour les travailleurs. Les plateformes et leur modèle économique sont plus que jamais fragilisés.

Face à l’ampleur de cette résistance, le gouvernement français ne peut pas camper sur sa position régressive et faire le choix de créer un sous statut pour ces travailleurs, visant à écarter les requalifications. Ce serait oublier que les droits des travailleurs doivent découlent de la réalité de leur travail, ce qu’aucune loi ne pourra nier.

La CGT continue à organiser les travailleurs des plateformes pour accentuer le rapport de force face aux plateformes et leur faire gagner de nouveaux droits.

Publié le 25/09/2020
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