Récif de l’Amazone : grosse claque pour Total
C’est un revers cinglant que vient de connaître Total. L’Agence environnementale brésilienne (IBAMA) porte un sérieux coup aux projets d’exploration pétrolière de Total dans l’embouchure de l’Amazone. En effet, l’IBAMA vient de rejeter le dossier de Total concernant l’attribution des licences environnementales qui devaient permettre au pétrolier de forer près du Récif de l’Amazone.

Un dossier trop faible et peu convaincant

La Présidente de l’IBAMA a indiqué que Total n’avait pas fourni d’informations assez convaincantes sur les risques environnementaux liés au projet, rendant impossible l’attribution des licences. Comme nous l’avions souligné en mai dernier, l’étude d’impact environnemental réalisée par Total présente de très nombreuses faiblesses.

Les caractéristiques du terrain n’ont pas été prises en compte dans l’évaluation des risques, les impacts liés à une activité de forage quotidienne ont été minimisés, le plan d’intervention d’urgence est inadéquat : autant d’éléments qui ont conduit l’IBAMA à rejeter le dossier de Total pour la deuxième fois. Par ailleurs, le pétrolier reconnaît de lui-même qu’il existe 30 % de chance pour que le Récif de l’Amazone soit affecté en cas de marée noire.

Il reste une dernière chance à Total pour obtenir les licences environnementales de la part de l’IBAMA. Après deux ans de tentatives avortées, si Total s’entête dans ses projets insensés, ce sera la troisième et dernière fois que la compagnie pétrolière soumet son dossier à l’IBAMA. Après cela, le processus d’attribution des licences sera définitivement clos. Jusqu’à aujourd’hui, Total n’a fait que démontrer son incompétence à convaincre de la pertinence de ses projets, qui constituent une réelle menace pour le Récif de l’Amazone.

Un peu de répit pour le Récif de l’Amazone

En janvier dernier, l’Esperanza se rendait au large du Brésil pour documenter cet écosystème dont l’existence venait à peine d’être mise au jour. La biodiversité y est unique et les scientifiques le considèrent déjà comme un tout nouveau biome, d’une grande pertinence écologique.

L’IBAMA ne devrait pas laisser la moindre chance à Total de menacer le Récif de l’Amazone, sa biodiversité et les populations locales qui vivent sur le littoral et dépendent de la bonne santé du fleuve Amazone.

C’est notamment grâce à la mobilisation de plus d’un million de personnes à travers le monde que nous avons pu obtenir cette belle victoire d’étape, mais nous ne devons pas relâcher nos efforts. L’histoire n’est pas terminée et nous avons encore besoin de vous.

A lire sur le site de Greenpeace (31/08/2017)