02 Juin 2019
C’est un nouveau camouflet pour Monsanto aux États-Unis. Un tribunal d’Oakland, en Californie, condamne le groupe allemand Bayer, propriétaire de Monsanto, pour la troisième fois. Et cette fois, la condamnation est encore plus lourde que les deux précédentes : le groupe allemand va devoir verser la somme record de deux milliards de dollars de dommages et intérêts à un couple californien atteint d’un cancer après avoir utilisé son célèbre herbicide, le Roundup, dans son jardin pendant des années.
Avec notre correspondant à San Francisco, Éric de Salves
C’est la troisième fois d’affilée qu’un tribunal californien juge le Roundup responsable d’un cancer. Les deux premières condamnations de Monsanto à San Francisco étaient déjà record : 289 millions de dollars en août pour un jardinier en phase terminale, 80 millions en mars pour un retraité souffrant de la même maladie.
Cette fois, le verdict d’Oakland est encore plus vertigineux. Le groupe pharmaceutique allemand Bayer, propriétaire de Monsanto, doit verser la somme de 2,55 milliards de dollars à un couple de septuagénaires. Et ce en réparation de leurs lymphomes attribués au célèbre herbicide qu’ils ont répandu pendant trente-cinq ans dans leurs propriétés de San Francisco.
Bayer a fait appel des deux premières décisions, mais le groupe allemand n’en est sans doute qu’au début de ses déboires judiciaires, car le nombre des plaintes contre le Roundup ne cesse de s’accumuler : déjà 13 400 procédures à travers tous les États-Unis.
Pendant ce temps, l’herbicide à base de glyphosate est toujours en vente libre sans mention de sa dangerosité. Or, dans les trois décisions, la justice américaine estime que ces risques cancérigènes étaient connus de Monsanto mais que la firme du Missouri les a savamment dissimulés.
Son rachat l’année dernière vire donc à la catastrophe pour la direction de Bayer, de plus en plus contestée par ses actionnaires et dont l’action a perdu 30% de sa valeur après ses deux premières condamnations.
Par RFI (publié le 14/05/2019)
A lire sur le site rfi
Avec notre correspondant à San Francisco, Éric de Salves
C’est la troisième fois d’affilée qu’un tribunal californien juge le Roundup responsable d’un cancer. Les deux premières condamnations de Monsanto à San Francisco étaient déjà record : 289 millions de dollars en août pour un jardinier en phase terminale, 80 millions en mars pour un retraité souffrant de la même maladie.
Cette fois, le verdict d’Oakland est encore plus vertigineux. Le groupe pharmaceutique allemand Bayer, propriétaire de Monsanto, doit verser la somme de 2,55 milliards de dollars à un couple de septuagénaires. Et ce en réparation de leurs lymphomes attribués au célèbre herbicide qu’ils ont répandu pendant trente-cinq ans dans leurs propriétés de San Francisco.
Bayer a fait appel des deux premières décisions, mais le groupe allemand n’en est sans doute qu’au début de ses déboires judiciaires, car le nombre des plaintes contre le Roundup ne cesse de s’accumuler : déjà 13 400 procédures à travers tous les États-Unis.
Pendant ce temps, l’herbicide à base de glyphosate est toujours en vente libre sans mention de sa dangerosité. Or, dans les trois décisions, la justice américaine estime que ces risques cancérigènes étaient connus de Monsanto mais que la firme du Missouri les a savamment dissimulés.
Son rachat l’année dernière vire donc à la catastrophe pour la direction de Bayer, de plus en plus contestée par ses actionnaires et dont l’action a perdu 30% de sa valeur après ses deux premières condamnations.
Par RFI (publié le 14/05/2019)
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