Le gouvernement italien va taxer les profits "excessifs" sur l'énergie
 L'Italie a annoncé vendredi qu'elle allait taxer les bénéfices supplémentaires réalisés par les entreprises du secteur énergétique grâce à la flambée des prix due à la guerre en Ukraine, afin d'alléger le coût pour les familles et les entreprises.

"Taxons une partie des bénéfices extraordinaires que les producteurs réalisent grâce à l'augmentation du coût des matières premières, et redistribuons cet argent aux entreprises et aux familles qui sont en grande difficulté", a déclaré le Premier ministre italien Mario Draghi lors d'une conférence de presse.

Le ministre italien de l'Economie et des Finances Daniele Franco a précisé que la taxe serait de 10% sur les profits supplémentaires engrangés, sans donner plus de détails pour le moment.

Une source gouvernementale a expliqué à l'AFP que la taxe portera sur les profits supplémentaires réalisés au cours des six derniers mois, en les comparant aux profits de la même période l'an dernier.

L'argent récolté aidera à financer un train de mesures de 4,4 milliards d'euros destiné à alléger la flambée des prix de l'énergie, a expliqué M. Draghi, venant s'ajouter aux 16 milliards d'euros déjà dépensés en ce sens ces six derniers mois.

Les mesures d'aide seront également financées par les revenus fiscaux supplémentaires générés par la hausse des prix de l'énergie et ne nécessiteront pas de nouvel emprunt, selon la source gouvernementale.

Les pays européens cherchent à mettre en place de nouvelles stratégies pour alléger le coût des prix de l'énergie, qui étaient déjà élevés et ont flambé depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Parmi les nouvelles mesures italiennes décidées en cette période de "grande volatilité", selon M. Draghi, figure une baisse des taxes sur les carburants, pour réduire les prix à la pompe de 25 centimes d'euros par litre pendant un mois.

Le gouvernement va également geler les factures d'énergie, en leur appliquant les prix de l'été dernier, pour 1,2 million de foyers supplémentaires, portant le nombre de foyers concernés à 5,2 millions.

Par AFP (publié le 19/03/2022)
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