L’Espagne vote l’égalité des congés parentaux entre les hommes et les femmes
En Espagne, le congé paternité fait consensus. Mardi 26 juin la chambre basse du parlement espagnol a voté à l’unanimité l’égalité des congés parentaux entre les hommes et les femmes.

Comme les mères, les pères pourront bénéficier de 16 semaines de congés, soit 112 jours indemnisés à 100 %, après la naissance, l’adoption ou l’accueil d’un enfant comme le rapporte le quotidien espagnol El Publico.

"Le mérite de cette proposition de loi ne doit pas nous revenir, il doit revenir aux associations et aux femmes qui luttent depuis des années contre la discrimination des femmes au travail", a déclaré devant l’Assemblée le leader de Podemos, Pablo Iglesias, qui soutenait la proposition de loi.

En France, les hommes ont le droit à 11 jours. S’ils veulent aller au-delà, ils doivent prendre un congé parental indemnisé moins de 400 euros par mois. Comme il arrive encore bien souvent que les hommes gagnent plus que les femmes, seul 4 % des parents qui prennent ce congé sont des hommes, ainsi que l’explique dans le détail Libération.

Qu’en est-il de nos voisins européens ?

L’Espagne semble donc avoir compris que pour encourager les pères à prendre des congés après la naissance ou l’adoption de leur enfant, il valait mieux les financer et les mettre à égalité avec ceux des mères.

En Europe les champions toutes catégories du congé parental sont les Suédois : non seulement pères et mères ont le droit aux mêmes nombres de jours mais il atteint le chiffre record de 480, soit environ un an et trois mois.

L’Islande aussi a atteint la parité. Elle propose 90 jours de congés à égalité aux pères et aux mères. À noter qu’il existe aussi un pays où les hommes ont le droit à plus de jours que les femmes. En Autriche, les pères peuvent prendre toute une année alors que les femmes n’ont que quatre mois.

En juin dernier, la Commission européenne s’est penchée sur cette question. Une directive prévoyait un congé parental de quatre mois pour les deux parents, non transférables, afin d’éviter que la mère prenne pour elle la majorité des jours. Mais sous l’impulsion de plusieurs États réfractaires dont la France, cette piste a finalement été abandonnée.

Par Clothilde Bru (publié le 05/07/2018)
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