Berlusconi condamné à quatre ans ferme
 L'ex-dirigeant italien a été jugé coupable dans le procès Mediaset, ouvert depuis six ans. Entre le probable appel et un éventuel pourvoi en cassation, la prescription risque toutefois de bientôt enterrer le dossier.

L’ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a été condamné vendredi à une peine sévère de quatre ans de prison pour fraude fiscale dans l’affaire Mediaset, réduite de facto à un an grâce à une amnistie immédiate. Bien qu’il soit quasiment exclu qu’il se retrouve un jour derrière les barreaux, le Cavaliere a aussitôt dénoncé «un intolérable acharnement judiciaire». «C’est un jugement politique, incroyable et intolérable. C’est sans aucun doute un verdict politique comme sont politiques tous les procès inventés contre moi», a déclaré M. Berlusconi en intervenant dans une émission d’une de ses chaînes privées, Italia 1.

 
 

Le magnat des medias a vu immédiatement sa peine ramenée à un an, en vertu d’une loi d’amnistie datant de 2006, promulguée à l'époque par un gouvernement de gauche pour réduire la surpopulation carcérale. Au cas où le jugement de première instance serait confirmé en appel, il peut encore aller en Cassation, procédure empêchant aussi l’exécution de la peine.

Le tribunal de Milan (nord) s’est montré toutefois particulièrement sévère en lui interdisant aussi d’exercer toute fonction publique pendant cinq ans, peine non exécutoire tant qu’un jugement définitif n’aura pas été prononcé. Mais d’ici à la Cassation, les faits ont le temps d'être prescrits. Peut-être même déjà en 2013 selon les medias italiens. Et si dans le pire des scénarios pour lui, la peine était confirmée, compte tenu de son âge, 76 ans, M. Berlusconi n’irait probablement pas croupir dans une cellule.

La Cour est allée au-delà des réquisitions du parquet, qui avait demandé 3 ans et 8 mois de prison pour le Cavaliere. Le tribunal a estimé que Berlusconi a géré «un système énorme de fraude fiscale».

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