Aux États-Unis, victoire pour les travailleurs de Starbucks
« Au début, j'étais incrédule. » Michelle Eisen travaille dans le premier magasin Starbucks de Buffalo, aux États-Unis, à s'être syndiqué avec Starbucks Workers United en 2021. Mardi, les dirigeants de Starbucks ont enfin accepté de négocier pour de bon avec ce syndicat, apprend-on sur Labor Notes. Près de 400 des cafés de la chaîne ont voté pour rejoindre Starbucks Workers United. Le syndicat représente désormais 10 000 travailleurs de Starbucks, qui emploie environ 250 000 baristas dans ses magasins aux États-Unis. Après des mois de mobilisation des travailleurs, la chaîne de cafés a accepté de négocier une convention avec tous ses magasins syndiqués. « Auparavant, Starbucks avait insisté pour négocier avec chaque café séparément », tout en pratiquant une politique antisyndicale massive. « À Buffalo, une employée a par exemple été affectée à des postes épuisants pour la punir de son soutien au syndicat, avant d'être licenciée lorsqu'elle a été en retard. » L'année dernière, Starbucks avait fermé trois magasins syndiqués à Ithaca, dans l'État de New York. Aujourd'hui, l'accord va permettre « l'amélioration des horaires et le droit de s'organiser sans représailles ». Les salariés de la chaîne souhaitent également des avancées en matière de vacances et de congés maladie, une meilleure couverture santé et des comités de sécurité dans les magasins. Pourquoi cette avancée a-t-elle eu lieu maintenant ? « Peut-être parce que nous nous battons avec acharnement depuis deux ans et demi, et que nous n'avions pas l'intention de nous arrêter de sitôt », répond Michelle Eisen...

Par Jenny Brown (publié le 29/02/2024)
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