16 Fév 2022
Ouverte sur l'océan Indien à l'est du pays, la "Wild Coast", aux paysages sauvages spectaculaires, s'étend sur quelque 300 km et compte plusieurs réserves naturelles et zones marines protégées.
C'est là, sur une zone plus de 6 000 km2, que le géant de l'énergie avait décidé de lancer un nouveau projet d'exploration sismique. Militants écologistes, pêcheurs et locaux s'y sont opposés, affirmant qu'il représente une menace pour la faune marine.
Des centaines de défenseurs de l'océan et d'amoureux de la nature avaient manifesté courant décembre sur plusieurs plages du pays et bloqué des stations essence de Shell, appelant par ailleurs à les boycotter.
Au début du mois, la justice du pays avait rejeté un premier recours des militants écologistes. Mais le ministre sud-africain de l'Energie avait défendu le projet, accusant ses détracteurs de faire barrage aux investissements économiques dont le pays a besoin.
Cette fois, dans un nouveau recours impliquant la communauté vivant dans ce coin de nature jusqu'ici préservé, la justice a donné raison aux défenseurs de l'environnement. Le tribunal de Grahamstown dans la province du Cap-Oriental (sud-est) a "interdit d'entreprendre des opérations de prospection sismique" au géant anglo-néerlandais, selon le jugement dont l'AFP a obtenu copie.
"Nous respectons la décision du tribunal et avons suspendu l'étude pendant que nous examinons le jugement", a déclaré à l'AFP un porte-parole de Shell.
"Immense victoire"
La prospection offshore d'énergies fossiles utilise l'analyse de la propagation d'ondes sismiques pour déterminer la structure géologique des sols susceptibles de contenir des hydrocarbures. Les ondes de choc sont envoyées par des bateaux équipés de canons à air.
"Des études de cette nature sont menées depuis plus de 50 ans, avec plus de 15 ans de recherches scientifiques approfondies", a argumenté le porte-parole de Shell.
"L'Afrique du Sud est fortement dépendante des importations pour une grande partie de ses besoins énergétiques. Si des ressources viables étaient découvertes en mer, cela pourrait contribuer de manière significative à la sécurité énergétique du pays", a-t-il fait valoir.
Selon les écologistes, ces détonations risquent de perturber le comportement de la faune, son alimentation, sa reproduction ainsi que les migrations, notamment celle des baleines, la plupart des animaux marins s'appuyant sur l'audition.
"C'est une immense victoire", s'est félicitée Katherine Robinson, de l'ONG Natural Justice qui était partie civile dans le premier recours en justice contre le projet.
"Si nous voulons lutter contre le changement climatique, nous devons résister à l'exploitation du pétrole et du gaz en Afrique du Sud et sur tout le continent, même si les lobbies sont incroyablement forts", a-t-elle insisté.
Le projet de Shell devait s'étendre sur cinq mois sans interruption. Les recherches impliquaient l'envoi d'une puissante onde de choc toutes les dix secondes, 24/24h.
Shell avait assuré prendre toutes les précautions pour "éviter ou minimiser l'impact sur les poissons, mammifères marins et autres espèces sauvages", dans la zone de recherche située à plus de 20 km de la côte dans des eaux profondes de 700 à 3 000 mètres.
Par GEO avec AFP (publié le 28/12/2021)
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C'est là, sur une zone plus de 6 000 km2, que le géant de l'énergie avait décidé de lancer un nouveau projet d'exploration sismique. Militants écologistes, pêcheurs et locaux s'y sont opposés, affirmant qu'il représente une menace pour la faune marine.
Des centaines de défenseurs de l'océan et d'amoureux de la nature avaient manifesté courant décembre sur plusieurs plages du pays et bloqué des stations essence de Shell, appelant par ailleurs à les boycotter.
Au début du mois, la justice du pays avait rejeté un premier recours des militants écologistes. Mais le ministre sud-africain de l'Energie avait défendu le projet, accusant ses détracteurs de faire barrage aux investissements économiques dont le pays a besoin.
Cette fois, dans un nouveau recours impliquant la communauté vivant dans ce coin de nature jusqu'ici préservé, la justice a donné raison aux défenseurs de l'environnement. Le tribunal de Grahamstown dans la province du Cap-Oriental (sud-est) a "interdit d'entreprendre des opérations de prospection sismique" au géant anglo-néerlandais, selon le jugement dont l'AFP a obtenu copie.
"Nous respectons la décision du tribunal et avons suspendu l'étude pendant que nous examinons le jugement", a déclaré à l'AFP un porte-parole de Shell.
"Immense victoire"
La prospection offshore d'énergies fossiles utilise l'analyse de la propagation d'ondes sismiques pour déterminer la structure géologique des sols susceptibles de contenir des hydrocarbures. Les ondes de choc sont envoyées par des bateaux équipés de canons à air.
"Des études de cette nature sont menées depuis plus de 50 ans, avec plus de 15 ans de recherches scientifiques approfondies", a argumenté le porte-parole de Shell.
"L'Afrique du Sud est fortement dépendante des importations pour une grande partie de ses besoins énergétiques. Si des ressources viables étaient découvertes en mer, cela pourrait contribuer de manière significative à la sécurité énergétique du pays", a-t-il fait valoir.
Selon les écologistes, ces détonations risquent de perturber le comportement de la faune, son alimentation, sa reproduction ainsi que les migrations, notamment celle des baleines, la plupart des animaux marins s'appuyant sur l'audition.
"C'est une immense victoire", s'est félicitée Katherine Robinson, de l'ONG Natural Justice qui était partie civile dans le premier recours en justice contre le projet.
"Si nous voulons lutter contre le changement climatique, nous devons résister à l'exploitation du pétrole et du gaz en Afrique du Sud et sur tout le continent, même si les lobbies sont incroyablement forts", a-t-elle insisté.
Le projet de Shell devait s'étendre sur cinq mois sans interruption. Les recherches impliquaient l'envoi d'une puissante onde de choc toutes les dix secondes, 24/24h.
Shell avait assuré prendre toutes les précautions pour "éviter ou minimiser l'impact sur les poissons, mammifères marins et autres espèces sauvages", dans la zone de recherche située à plus de 20 km de la côte dans des eaux profondes de 700 à 3 000 mètres.
Par GEO avec AFP (publié le 28/12/2021)
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